Covid-19 : Fitch Ratings passe au crible les banques marocaines

Kaoutar Khennach

Fitch Ratings a révisé les perspectives des notes d’Attijariwafa Bank, Bank of Africa (BOA) et CIH Bank de négatives à stables, tout en confirmant la note à «BB +». Cette action fait suite à la révision par Fitch des perspectives de la notation souveraine du Maroc de stable à négative à cause de l’impact négatif anticipé de la pandémie de Covid-19.

Attijariwafa Bank, Bank Of Africa et CIH Bank, ont donc vu leurs perspectives passer de stables à négatives. Toutefois, Fitch estime que les notations nationales des trois banques ne seront pas affectées par ce changement, car elles pourraient bénéficier du soutien du gouvernement marocain, étant donné leur importance et leur rôle clé dans la préservation de la stabilité financière. Ceci étant, l’agence estime que la probabilité globale de soutien est modérée, étant donné la note souveraine «BBB-» du Maroc, ce qui se traduit par une réduction du SRF par rapport à la note souveraine.

Aussi, l’agence de notation estime que la propension du Maroc à soutenir le secteur bancaire reste élevée en raison du rôle qu’il joue dans le financement de l’économie et de la volonté des autorités de préserver la stabilité financière à l’heure même, où l’Etat prépare les plans de relance économique..

Sur un autre registre, Fitch Ratings a maintenu inchangées les notations de BMCI, Société Générale Maroc et Eqdom, respectivement de AAA, AAA et AA +, avec perspectives stables.

Pour BMCI et la Société Générale Maroc, la notation se base sur une forte probabilité de soutien de l’actionnaire majoritaire des banques, respectivement BNP Paribas et Société Générale S.A, si nécessaire. Pour sa part, la notation d’Eqdom est issue de la forte probabilité de prise en charge par SG Maroc et finalement, SG, en cas de besoin.

Enfin, Fitch a souligné que l’économie marocaine devrait se contracter de 4,5% en 2020 à cause des retombées de la crise sanitaire. La dette des administrations publiques devrait quant à elle atteindre 58% du PIB d’ici la fin de l’année, contre 52,2% en 2019.

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