Des déficits à la pelle à Aourir

La commune rurale d’Aourir au Sud-Ouest d’Agadir se débat, depuis des années, dans des conditions déplorables.

Cette zone périurbaine, lotie à longueur d’un site balnéaire des plus attractifs du littoral marocain, renferme des déficits déconcertants, en termes d’infrastructures et d’équipements les plus rudimentaires. Presque la totalité des douars qui constitue le tissu démographique à haute densité, vit dans un quasi enclavement, à l’image de Asern, Azioun, Tagadirt oufella, Tagadirt Izdar, Tamzait…, en particulier lors des précipitations. La nécessité de construire un barrage collinaire est impérieuse afin d’enrichir la nappe phréatique, récupérer les flots d’eaux qui se perdent lamentablement dans l’océan, préserver les milliers de plantations, notamment le bananier, l’olivier, le palmier…et éviter aux citoyens le calvaire de ce fléau.

Cette sorte de digue sauvegarderait, en effet, les ressources de vie en matière de ces cultures vivrières, en plus des revenus, pour certains, du bâtiment et de la pêche, seules activités dans ces patelins.

Dans un autre registre, il s’avère indispensable et urgent de doter cette commune périphérique de réseaux d’assainissement, car il est insensé d’abandonner ces populations à leur misérable sort, avec plus de 10 000 fosses sceptiques qui affectent les puits, empestent les lieux et jettent les ruelles dans un marécage aussi nauséabond qu’inique.

Par ailleurs, on déplorera également le placement de la haute tension électrique à proximité périlleuse des logements, en plus de la cherté des factures et l’utilisation excessive du bureau de règlement par huit communes avoisinantes, alors qu’il était exclusivement destiné par la commune d’Aourir et fondé par ses propres frais.

Il est à déplorer pareillement l’insuffisance  d’infrastructures à caractère sportif, éducatif, culturel et ludique.

Les aires de jeux et loisirs sont inexistants, en plus du manque cruel des parcs et espaces verts. Pour ce qui est de la formation professionnelle, il est raisonnable et logique de cibler les jeunes issus de ces zones pour maintenir l’égalité des chances.

D’autre part, on ne cesse non plus de constater avec amertume le surpeuplement des établissements publics qui représentent, depuis belle lurette, des points noirs de ce secteur dans la préfecture. Les services de la santé sont de plus en plus indigents, à cause du manque du personnel médical et infirmier, ainsi que les soins les plus élémentaires.

Related posts

Top