Des soirées de haute intensité festive

Le concept de Talweekend, un beau joyau

Saoudi El Amalki

La seconde édition de l’imposantévénement de Talweekend du quartier de Talborjt d’Agadir vient de faire encore une fois, l’actualité, en drainant les grandes foules de tous les horizons et produisant des spectacles de haute qualité. C’est surtout un espace de rencontre joviale et conviviale, un havre de communion et des moments de plaisir et de charme. Cette année encore, les visiteurs ont droit aux menus variés et ouverts à toutes les tranches d’âges et les franges de société. C’est un bonheur de voir de vieilles connaissances qu’on ne pouvait pas côtoyer, pendant même des décennies et puis, en fait, ce sont de rafales d’accolades et de vives embrassades qui se déclenchent à l’entrée de l’esplanade joliment pavoisée de la fameuse place de Tamri où ont lieu les festivités, les shows, les ateliers gaiement animés, les expositions destinés aux jeunes artistes en herbes… Le concept de cette prestation baptisée Talweekend ( le petit week-end de Talborjt) en tamazighte est mûrement conçu et savamment monté pour être si largement suivi et accepté. Tout d’abord, il ressuscite une animation abondante qui fleurissait dans ce quartier de la cité connu pour ces son originalité historique et son engouement populaire, car il renfermait une station routière, une multitude de petits commerces et un ensemble de rescapés du séisme de 1960. En effet, Talweekend est surtout une mémoire collective qui redorait le blason d’un ancien quartier, devenu morose au fil du temps, à travers l’usure du temps et l’abandon. Ce sont alors des acteurs de la société civile de ce cet ancien quartier qui ont eu le mérite de se rassembler, ces derniers temps, animés par cette volonté farouche de lui redonner l’éclat de naguère, en particulier le regretté feu Taoufik Smida qui rendait l’âme, il y a presque une année. Ils se sont battus pour préserver un patrimoine du qu’argüe qui n’est autre que le cinéma Sahara de la prédation de l’immobilier et ont organisé une large campagne de sauvetage, à travers la largepétition signée par des milliers de citoyens de la ville, ladite pétition fut ensuite, adressée à tous les décideurs à l’échelon local, régional et national. Ils ont enfin eu gain de cause, puisque le cinéma abandonné fut repris et réaménagé en superbe salle de spectacle qui vient enrichir le répertoire culturel et artistique de la capitale du Souss. Cette prouesse militante fut suivi par la novation de tout le quartier, en termes d’aménagement de la fameuse place de Tamri et des environs. Il faut dire aussi que Tal’guitartr, puis Talweekend, deux innonvations spectaculaires ont accompagné ce beau sursaut dans ce quartier en réel résurrection socioculturelle. C’est donc dans cet esprit de remise en selle du quartier qu’on a mis en place cette nouvelle conception de spectacles en plein air ou de street qui a eu un effet de bonheur des résidents de la ville et leurs homologues des régions avoisinantes, particulièrement Inezgane-Aït Melloul, Chtouka Aït Baha, Tiznit, Taroudant, Tata et bien d’autres provinces du royaume. Il est bien vrai que la dynamique de l’aménagement urbain, mise en avant par le projet Royal intitulé le PDU, lancé depuis 2020, à mus le vent en poupe dans les multiples quartiers de la ville, au niveau de la mise à neuf des artères, de l’éclairage, le revêtement, l’espace verts…, afin de rendre le cadre de vie plus agréable tant aux résidents que les visiteurs, surtout en périodes estivales. Bravo aux initiateurs de ce concept à la fois de forte connotation humaine, de profonde impulsion mémorable et de grande affluence massive. Chapeau bas aux organisateurs qui triment tels des « gladiateurs » pour réussir ce pari, avec à leur tête le somptueux  Saïd El Motia !

Top