Quatre nations du football européen se hissent en demi-finales. Respectivement, la France, la Belgique, l’Angleterre et la Croatie se sont adjugé leur billet de l’ultime carré d’As.
Finalement, on avait parié sur le Brésil et, d’un degré moindre l’Uruguay, pour une place de choix sur le podium, mais rien ne fut fait. La prestation de Neymar, parfois trop exhibitionniste, était insuffisante pour venir à bout du rationalisme belge. La Céleste, certes amoindrie par la défection de Cavani, n’a pas non plus, pesé lourd face à la virtuosité des Tricolores.
La suprématie européenne était, de bout en bout, bien évidente et, en conséquence, le trophée sera européen, le 14 juillet prochain. La France qui, au fil du temps, se montrait homogène sur toutes les lignes, parvenait à sortir un jeu à la fois séduisant et percutant, avec des prodiges de la trempe de Griezmann, Mbapé ou encore Pogba dans la ligne médiane. L’Angleterre refait surface, toujours fidèle à son jeu viril et aérien, avec un Kane, véritable catalyseur de cette équipe coriace. La révélation de l’édition n’est autre que la Belgique qui confectionne un jeu plutôt fringant, avec un duo infernal en aval, Hazard et Lukaku, mais aussi des talents racés en amont, Vitsel et Broun.
Soutenue par un public remarquable, la Croatie fait une belle coupe du monde, alliant la finesse de ses superbes architectes Modrich et Rakitic. Un groupe qui crève l’écran par la classe de son potentiel technique, la cohésion de son évolution tactique et surtout par sa combativité ahurissante sur tous les compartiments du jeu. Un splendide plateau qui entame dès demain mardi et après-demain mercredi cette compétition sans merci qui pour la qualité, mettra aux prises respectivement France/Belgique et Croatie/Angleterre. Toutes les chances sont égales et, partant, il est difficile de pronostiquer en faveur de telle ou telle formation en lice.
Certes, on regrettera encore que cette manche de la coupe du monde ait fait des victimes plus ou moins prématurément, allusion faite aux habitués des étapes finales, en l’occurrence l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil, l’Espagne, sans parler des grandes nations du football comme l’Italie ou encore la Hollande qui se sont éclipsés lors des phases éliminatoires. Cependant, on reconnaîtra qu’on ne peut plus tabler sur les « grands », puisque les « petits », ont également leur mot à dire, comme quoi le football n’a pas de logique. Pourvu que la FIFA n’intervienne pas pour fausser le déroulement des matchs.
Saoudi El Amalki