FCM : le gotha de l’économie et de la politique réuni à Dakhla

Une année après une première édition au succès retentissant, la ville de Dakhla accueille de nouveau, du 17 au 22 mars, le gotha mondial de l’économie et de la politique qui y affluent des quatre coins du monde pour participer à une deuxième édition du Forum Crans Montana (FCM) dédiée à l’Afrique, à la coopération régionale et à l’avenir du Sud-Sud.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI avec pour thème principal «L’Afrique et la Coopération Sud-Sud : Une meilleure Gouvernance pour un Développement économique et social durable», cette édition confirme la volonté des organisateurs de poursuivre le «dialogue constructif entre les grands acteurs de la politique et de l’économie mondiales», enclenché une année auparavant dans la Perle du sud marocain.
L’accueil qui a été réservé au Forum de Crans Montana et le record historique enregistré dans l’importance et la qualité des 800 participants à la première édition ont conforté les organisateurs dans la justesse de leurs analyses.
En effet, le Forum a reçu depuis mars 2015 un nombre impressionnant de messages de soutien et d’amitié de la part de hauts responsables de toute la planète qui veulent apporter leur soutien à ce qui se passe à Dakhla et qui voient aussi dans la politique de coopération du Maroc vis à vis de toute l’Afrique un immense espoir pour l’avenir, affirme Pierre Emmanuel Quirin, président du Forum Crans Montana (FCM), dans la présentation de l’édition Dakhla 2016.
Cette édition est donc celle de la «jonction» entre ce qui a été fait en 2015 et ce qui reste à faire et confirme que «le temps de l’intégration mondiale de l’Afrique est venu : croissance et développement économique en sont les objectifs».
Cette question sera d’ailleurs au centre des débats lors de la sessio d’ouverture officielle axée sur l’amélioration des conditions de vie des populations, l’ouverture de nouveaux hubs à la coopération Sud-Sud et le rôle du Maroc en Afrique.
Le reste des travaux se décline en environ une quinzaine de sessions parallèles portant sur «la sécurité alimentaire», «la sécurité énergétique», «la sécurité humaine», «la femme et la gouvernance de l’Afrique», «le rôle nouveau et croissant des régions», «les leaders religieux et l’éducation à la protection de l’environnement», «l’éducation, clé du futur» et «la santé publique, préoccupation de tous».
Les participants y débattront également de «l’amélioration de l’impact global de l’industrie maritime sur l’économie africaine», du «positionnement de l’Afrique au sein des pays occidentaux», de la problématique de l’emploi, du «renforcement de la coopération au sein de l’espace Atlantique Sud» et de «l’action commune internationale sur l’environnement priorités et perspectives».

Parmi les moments forts de cette édition figurent une réunion de suivi du 2ème forum Maroc et Etats insulaires du Pacifique qui s’est tenu à Rabat en décembre 2015.

Ce panel exceptionnel de haut niveau, organisé en prévision de la conférence des parties sur le climat (COP 22) prévue à Marrakech en novembre prochain, examinera notamment «le rôle de la Communauté internationale dans la protection des Etats Insulaires du Pacifique et la promotion de leur développement durable», ainsi que la problématique des «pertes et dommages» qui doit être au coeur des discussions.

En relation avec cette même échéance de Marrakech 2016, un événement exceptionnel se tiendra sous le thème «La jeunesse se saisit du futur Vers COP 22» axé particulièrement sur l’examen du rôle de la jeunesse dans le processus de décision pour préserver la sécurité environnementale notamment dans les zones menacées et empêcher la disparition du patrimoine mondial le plus précieux.

Par ailleurs, le Maroc sera à l’honneur, le temps de deux conférences interactives sous les thèmes «Le succès du Maroc : une synthèse entre tradition et progrès» et «le Maroc et le transport maritime : de Tanger Med à Dakhla», qui seront l’occasion de mettre en exergue les nombreuses réalisations accomplies grâce à des politiques dynamiques de développement des provinces du Sud.

Quoi de plus impressionnant que de choisir Dakhla pour accueillir cette grand-messe pour la deuxième année consécutive pour démontrer in situ cette dynamique de développement, en dépit d’une campagne acharnée orchestrée par les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume ?.

Convaincus qu’il ne peut y avoir de coopération Sud-Sud sans paix ni stabilité dans la région, les observateurs croient dur comme fer que le Maroc est l’un des pays qui offrent cette garantie, fort du modèle prôné par le SM le Roi Mohammed VI pour une coopération sud-sud solidaire et mutuellement avantageuse.

Et tout retard dans cette direction ferait le lit des forces extrémistes qui profitent des hésitations à engager une véritable stratégie de coopération commune entre les pays d’Afrique, préviennent les organisateurs.

Le risque terroriste devient de plus en plus une réalité au point qu’il a atteint des zones jusque-là jugées inaccessibles à cette menace. Hier, le Burkina Faso, aujourd’hui la Côte d’Ivoire, rien ne semble arrêter la force de frappe des organisations terroristes qui profitent du laxisme des Etats.

C’est dans cette perspective que le Maroc, fort de son modèle de développement et de ses réformes audacieuses, notamment dans le champ religieux, n’a eu de cesse de promouvoir une coopération Sud-Sud agissante dans tous les domaines selon une démarche gagnant-gagnant, convaincu que le modèle de développement qu’il construit est valable pour toute l’Afrique et qu’il est le seul à même de relever les défis communs.

Noureddine Hassani

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