Comme attendu, le Mondial 2017 des clubs organisé actuellement aux Emirats entre le 6 et le 16 décembre, a souri aux Brésiliens de Gremio Porto Alégré premier finaliste. Le Wydad de Casablanca, lui, a terminé la compétition comme il l’a débutée en encaissant sa deuxième défaite en autant de matches pour terminer… en 6e et avant dernière place.
Le Mondialito émirati tire vers sa fin. Les Brésiliens du Grêmio Porto Alegre qui n’ont joué qu’un seul match pour aller en finale, ont réalisé la qualification au détriment des Mexicains de Pachuca qui leur ont tenu la dragée haute lors de la première demi-finale disputée mardi. N’ayant pas pu sceller le sort de la rencontre au bout du temps réglementaire, les deux protagonistes ont dû attendre les prolongations pour voir la victoire se ranger en faveur de Grêmio grâce à une unique réalisation de son attaquant Goalscorer Everton à la 95e minute. Les champions d’Amérique du sud (Copa Libertadores) seront opposés en finale au vainqueur de l’autre demi-finale qui a eu lieu, mercredi à Abou Dhabi entre Al Jazira et le Real Madrid. Ce dernier, champion d’Europe, s’est déplacé aux Emirats, lui aussi, avec l’avantage de jouer un seul match tout en lorgnant sur la finale afin de défendre son titre. Le club vaincu de ce duel va jouer le match de classement pour la 3e place contre la formation de Pachuca.
Le WAC, lui, a joué l’autre match de classement pour terminer en 6e et … avant dernière place après sa seconde défaite face aux Japonais d’Urawa Red Diamonds (2-3). Les vainqueurs de la Ligue des champions d’Asie ont pris le meilleur sur les champions d’Afrique grâce à un doublé de Mauricio Antonio (18, 60) et une réalisation de Yosuke Kashiwagi (26). Les deux buts wydadis ont été inscrits par Ismail El Haddad (21) et Reda Hajhouj grâce à un penalty dans le temps mort de la rencontre (90 sp+4).
Dans l’ensemble, le WAC a tout simplement raté ce Mondialito qui reste pourtant une expérience mais aussi et surtout une leçon à retenir pour toutes les composantes de la famille des Rouges. « Nous avons commis plusieurs erreurs qui ont été des plus mortelles… Nous devrons apprendre de nos erreurs, nous devrons les corriger et essayer de rebondir dans l’avenir… ». Ce sont là quelques réactions de l’entraineur du club, Houcine Ammouta, au terme de ce second match perdu et qui n’avait pourtant aucun enjeu. Cela même si le WAC devait le remporter, ne serait-ce que pour l’honneur de son pays et l’orgueil de son continent qui ont vraiment leur place dans le gotha du football mondial. Et puis s’il y a des regrets à exprimer, ils devaient l’être pour le premier match perdu face à Pachuca (1-0) et qui a tout détruit pour le WAC surtout que le coach Ammouta et son entourage dont le président du club, Saïd Naciri, se voyaient déjà en finale. Aussi, ils sont allés même plus loin en misant sur le sacre final au détriment … du Réal dans l’espoir de faire mieux que leur voisin, le Raja, finaliste du Mondial 2013 remporté par le Bayern Munich (2-0) à Marrakech.
Finalement Ammouta, Naciri et compagnie sont tombés de la plus haute muraille. Ils ont rendu le tablier avant qu’ils ne rentrent dans le vif du sujet. Car, ils n’ont pas bien calculé les choses ou tout simplement, ils ne savaient pas qu’ils avaient affaire à des adversaires plus aguerris.
Encore, faut-il le dire, franchement et pas méchamment, le WAC qui s’est mal préparé reste le club le plus faible de ce Mondialito avec 2 défaites subies en autant de matches et 4 buts encaissés même s’il en a marqué 2.
Autrement dit, le WAC reste le club le plus modeste du Mondialito émirati, exception faite pour le 7e club au classement… Aukland City qui n’a joué qu’un seul match où il a subi la loi, encore une fois, lors du barrage devant Al-Jazira vainqueur par (1-0). Al-Jazira qui a fait beaucoup mieux en remportant le second match au détriment des Japonais d’Urawa sur le même score de (1-0), a déjà réalisé son exploit historique d’aller au dernier carré et rencontrer le Real Madrid, tenant du titre.
Le WAC a donc donné une mauvaise image sur le niveau du football marocain et africain. Il a fait le contraire de ce que le Raja avait réalisé quand il avait hissé la barre plus haut en arrivant en finale du Mondial 2013 et avant lui le TP Mazembe en 2010.
Pour finir, disons également Bravo à cette équipe du WAC qui s’est battue crânement, du moins pour éviter des défaites sur des scores larges ou humiliantes.
Le plus important dans de tel Mondialito reste la participation pour se mesurer face à de grandes formations. Le WAC devra bien s’en inspirer…
Rachid Lebchir