«Il y a un vide considérable en ce qui concerne le Loutar»

Hamdallah Rouicha a porté le flambeau de «Loutar» après la mort de son père, Mohamed Rouicha. L’artiste en herbe a développé une passion pour l’instrument et le chant depuis sa tendre enfance.

Aujourd’hui, il se produit dans diverses manifestations musicales dont le festival international des arts et de la culture «Eté des Oudayas» où il a livré un concert samedi dernier à Rabat. Il sortira prochainement une nouvelle chanson intitulée «Ichqa Lhal Ichqa». 

Al Bayane : Parlez-nous de votre participation au festival international des arts et de la  culture «Eté des Oudayas»?

Hamdallah Rouicha : C’est un grand festival auquel je suis heureux de prendre part. J’ai  chanté les plus grands titres de la légende de la musique amazighe, Mohamed Rouicha, dont «Ina Inas», l’une des chansons  qui a  eu  un franc succès  au  niveau  national  et international avec un beau remix  de l’artiste égyptien  Hamza Namira qui  est  venu  me voir dans ma  demeure à  Khénifra. C’est une chanson qui appartient à tous les Marocains. Je suis heureux de ce succès.

Comment se porte «Loutar» aujourd’hui, notamment après la disparition de votre père ?

Il y a un vide considérable en ce qui concerne l’instrument de «Loutar». C’est une grande responsabilité que nous portons tous après le départ de Mohamed Rouicha. J’espère continuer l’aventure musicale en marchant sur ses pas parce que le défunt n’était pas un artiste simple qui peut être remplacé par quelqu’un d’autre. C’était un génie qui avait créé son propre style musical et son école dans le domaine. Je fais de mon mieux pour arriver à son niveau.

Quid de vos travaux artistiques ?

Je travaille sur une nouvelle chanson intitulée «Ichqa Lhal Ichqa». Elle aborde le malaise que vit l’être humain, notamment dans les pays arabes déchirés par la guerre. J’essaie de renouveler les chansons en cherchant de nouveaux rythmes et arrangements.

Mohamed Nait Youssef

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