Jean Zaganiaris: «Il faut garder espoir, prendre soin de la préciosité de la vie!»

Des écrivains à l’heure du Covid-19

Mohamed Nait Youssef

Officiellement, le confinement est prolongé jusqu’au 20 mai. Un mois de plus, un mois de solitude, d’isolement,  mais aussi de partage, de confinement chez soi.

«En ces temps difficiles, je laisse l’écriture littéraire de côté pour me concentrer sur ma famille, mes proches. Je passe beaucoup de temps sur  mes cours en ligne et j’écris plutôt des textes en rapport avec des questions philosophiques telles que l’existentialisme chez Sartre, l’usage autonome de la raison chez Kant ou le bio-pouvoir chez Foucault», nous confie Jean Zaganiaris.

Certes, le monde est touché actuellement  par une crise inédite, mais  c’est une occasion pour en tirer des leçons pour un avenir prometteur.

«L’enjeu aujourd’hui, est de penser collectivement la reconstruction d’un monde où la santé et l’éducation ne seront plus des marchandises, où la vie des populations gouvernées retrouvera sa sacralité et ne sera plus simplement une affaire quantitative», a fait savoir l’auteur d’Adam Bofary.

Par ailleurs, les écrivains ne laisseront pas passer ces événements exceptionnels inaperçus. Certainement, plusieurs écrits, romans et recherches verront le jour   pendant et après cette pandémie désastreuse.

«Ces lectures et ces écrits philosophiques déboucheront peut-être demain sur un roman mais plus tard. Fin décembre, j’avais commencé à écrire un texte littéraire sur l’amitié naissante entre deux hommes, avec en arrière plan une épidémie qui décimerait l’humanité. Aujourd’hui, je ne peux bien entendu plus toucher à ce texte. On verra la suite. Il faut garder espoir, prendre soin de la préciosité de la vie», ajoute Jean Zaganiaris.

Pour ce qui est des lectures pendant cette période de confinement prolongé, Jean propose aux mordus de la pensée et de la littérature cinq livres  à lire à savoir «Les anormaux : cours au Collège de France» (1974-1975) de Michel Foucault, « Luciole et Sirius» de Soumia Mejtia, «L’hôpital» d’Ahmed Bouanani, «Un jour la nuit» de Ghizlaine Chraibi et «Ce qui fait une vie» de Judith Butler.

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