La gare routière d’Agadir ou la dérision ?

Dans nombre de villes du royaume, on y fonde un joyau de gare routière, à Tanger, à Rabat, Casablanca…A voir ces bijoux qui enjolivent ce bouquet de métropoles, on a plutôt envie de s’arracher les cheveux de frustration, dans les milieux de la capitale du Souss. Bien entendu, on ne s’en prend absolument pas à ces cités qui font des trots ascendants vers l’expansion tous az imuts, en matière d’urbanisation de haute distinction. Pas du tout, on ne pourrait, en fait, que saluer vivement cette envolée au pays à ce propos. Comment se fait-il qu’une cité comme Agadir, on n’est pas encore en mesure d’enfanter un service aussi vitale, digne d’une ville aussi huppée ? Une bâtisse bien conforme aux exigences de décence et de confort. Pourtant, il faut bien reconnaître, qu’on a largement réussi d’autres prouesses en projets structurants, dans la ville, désormais en plein chantier de configuration. Durant des années, l’une des plus belles baies du monde eut dû se contenter d’une gare pour le moins qu’on puisse dire, d’une piètre médiocrité. On ne s’est jamais donné la peine, de la gratifier d’un édifice routier digne de ce nom, à même de combler les aspirations d’une métropole en évolution galopante à caractère socio-économique. Tout ce dont elle a bénéficié, tout au long de sa refonte, bien au début, une ruelle sise au cœur du quartier Talborjt, faisant office d’une gare routière qui couvre de dérision aussi bien les résidents que les visiteurs, encore plus les touristes préférant le déplacement par voie terrestre. Ensuite, ce fut le transfert à un lieu du côté du boulevard Abderrahim Bouabid. En effet, après avoir aplani les hics relatifs à l’assiette foncière et à la gestion déléguée, on montait une gare désuète qui souffre du manque de nombre de compartiments les plus élémentaires que nécessite ce genre de constructions. Depuis sa création, il y a belle lurette, on ne cesse de déplorer son état piteux, à plusieurs titres. Tout d’abord, son emplacement sur une artère encombrante occasionne à coup sûr, des désagréments des plus déconcertants. Ensuite, il y a lieu également de déprécier sa fonctionnalité peu commode, en termes de fluidité et d’accessibilité, causant un véritable calvaire aux passagers qui, alourdis par leurs bagages, trouvent toutes les peines du monde pour se procurer le ticket de voyage. La galère constatée par ce ratage ahurissant, est soumis  en particulier, aux  citoyens qui habitent à sa proximité. En principe, les autocars qui devraient transporter les voyageurs à l’intérieur de la gare, effectuent toutes ces opérations aux chaussées, juste sous les fenêtres des habitants avoisinants. Une situation agaçante qui cause un réel vacarme strident dans les parages, semant un dérangement continuel, la nuit. On ne comprendra pas pourquoi on s’acharne à vider leurs « cargaisons » humaine dans la rue, au lieu de le faire dans la gare, en toute sécurité. Un comportement insolite qui ne trouve son explication que dans le fait que la gare, elle-même, prête à ce genre de débordement, outre le désir de gagner du temps aux dépens des citoyens dont le boucan des moteurs et l’odeur toxique constituent un malaise insupportable. Au-delà de la crasse qui prolifère partout où on va, le site est terriblement sous éclairé, bondé de bestioles et de bêtes errantes, en manque flagrant de lieux d’attente et de détente, sans bancs ni chaises…La gare routière d’Agadir est tout simplement une honte, une risée, une insulte aux populations de la première station balnéaire du royaume !

Étiquettes
Top