La lecture, un rituel très prisé

Pendant le mois de Ramadan

La lecture est un rituel qui s’installe chez l’individu grâce à une pratique quotidienne et constitue une pratique très prisée pendant le mois de Ramadan, a estimé l’écrivain et critique littéraire, Rachid El Idrissi.
Dans un entretien accordé à la MAP autour de la valeur de la lecture pendant le mois sacré, M. El Idrissi a déclaré que dans certains cas, l’habitude de la lecture est le résultat d’une éducation dès les premières années, notant qu’il y a lieu de parler ici d’une reproduction entreprise par la famille ou l’école dans le cas d’une société dominée par l’analphabétisme sous ses différentes formes.
« L’habitude de la lecture s’installerait également à d’autres étapes de la vie du fait de la prise de conscience de sa valeur », a-t-il poursuivi.

L’auteur de l’ouvrage « Approche sémiotique de Mahmoud Darwich ou quand la poésie pense » et lauréat de l’édition 2021 du Prix Sharjah de la critique de la poésie arabe a, en outre, expliqué que la lecture doit être enracinée chez la personne concernée, c’est-à-dire qu’elle doit avoir des habitudes, des rituels et des traditions de lecture depuis des années, afin de susciter davantage d’intérêt chez elle pendant le Ramadan ou autres.
Le Ramadan encourage la lecture, mais ne change toutefois pas radicalement les habitudes d’une personne vis-à-vis de l’intérêt pour cette pratique, a fait savoir l’universitaire.

Interrogé sur l’existence d’un moment idéal pour la lecture durant le mois sacré, M. El Idrissi a relevé que « le mois de Ramadan se caractérise principalement par la modification de notre programme quotidien, y compris l’éveil, le sommeil, l’heure des repas, les entrées et sorties de chez soi et la fréquence des rencontres avec autrui ».
« Le Ramadan nous sort de la monotonie qui nous accompagne tout au long de l’année. De ce fait, il y a lieu de dire que le Ramadan est un moment opportun pour la lecture, mais en gardant à l’esprit que cette pratique doit être enracinée d’avance chez la personne », a-t-il fait valoir.
Il a, en outre, souligné que le Ramadan est le moment opportun, étant donné qu’il modifie « nos horaires, nous donne la possibilité de profiter du temps disponible », ajoutant que beaucoup de personnes préfèrent le livre pour ne pas ressentir la lenteur du temps.

Pour ce qui est du genre de livres qu’il lit pendant le Ramadan, M. El Idrissi a expliqué qu’il est tenu, en tant qu’enseignant-chercheur, de lire constamment et sans interruption, car un enseignant-chercheur qui arrête de lire perd sa valeur réelle et son titre devient un slogan vide de sens.
L’enseignant chercheur, a-t-il poursuivi, est tenu de faire des recherches non répétitives et profondes et de renouveler les outils, les concepts et les informations, notant que cela ne peut se réaliser qu’à travers une lecture constante.
« Du fait de ma spécialisation en littérature arabe, pendant le Ramadan je lis les livres littéraires, y compris la critique et la créativité sous leurs différentes formes », a-t-il déclaré.
Le Ramadan est l’occasion de revenir sur « un écrivain qui a retenu mon attention et de lire ses œuvres avec un œil différent, un œil mûr du fait des comparaisons que l’on s’approprie en vertu de l’accumulation », a-t-il conclu.

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