La Samir aurait l’intention de faire appel

La décision du tribunal de commerce de Casablanca, qui renvoie à la liquidation judiciaire de la Samir, suscite de nombreuses  interrogations. Le flou est toujours reste persiste quant à l’avenir de la raffinerie de Mohammedia et de ses milliers de salariés. L’enjeu est autant politique qu’économique. D’aucuns estiment que le management de l’entreprise aurait l’intention de faire appel dans un délai de 10 jours, si ce n’est déjà fait.

Le syndic désigné par le tribunal est sur tous les fronts.  Lundi, après l’annonce du verdict du Tribunal de commerce de la décision de liquidation judiciaire de la Samir,  le syndic a débarqué dans les locaux de la raffinerie de la ville rose et demandé une réunion avec le DG de la société qui était absent. En fin de compte, une réunion a eu lieu avec  une partie des managers de la société.

Le syndic a aussi tenu une autre réunion,  hier mardi, dans la matinée, avec les responsables des filiales de la Samir. Le démarrage de l’outil de production reste la préoccupation majeure pour le moment. Cela nécessite non seulement beaucoup de temps mais aussi et surtout autant de mesures techniques et sécuritaires importantes qui rendent la reprise de l’activité difficile et risquée, précise une source bien informée requérant l’anonymat.  A cela s’ajoute les moyens financiers et les matières premières à s’approprier dans les meilleurs délais.

Valeur aujourd’hui, toutes les cartes sont encore brouillées. Le délai de trois mois, accordé par le tribunal de commerce aux dirigeants de la Samir pour sceller de manière définitive son avenir, suscite autant d’interrogations. Cette étape intermédiaire reste déterminante et ouvre la voie à des pistes de sauvetage de la société ou de sa reprise par d’autres  acheteurs. L’enjeu politique est de taille. C’est de l’avenir de tout un secteur stratégique qu’il est aujourd’hui question, sans parler de l’enjeu social qui mettrait en péril la vie de milliers de personnes si jamais  le site pétrolier de Mohammedia venait à fermer définitivement ses portes.

L’affaire de la Samir promet encore des retentissements. D’ici le mois de juin prochain, la visibilité par rapport à la survie de la  société  ou sa réapparition sous une nouvelle entité juridique sera  plus   précise. La volonté de l’actionnaire principal sera  incontestablement déterminante dans l’évolution des événements dans les jours à venir. Elle éviterait le drame de toute une ville, qui a longtemps vécu avec et grâce à sa raffinerie.

Fairouz El Mouden

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