On a toujours l’habitude de dire quand cela ne nous intéresse pas, la fameuse expression habituelle: «Ce n’est pas ma tasse de thé!». Toutefois, il est bien clair qu’Agadir, par son potentiel et son charme, a fini par intéresser les centres de décision du pays.
On s’y met alors, à brides abattus, depuis la plus Haute Autorité du Royaume au plus bas de la marche pyramidale. Covid ou pas, Agadir se lance sans relâche, à la mise à exécution du programme urbain de développement. Les délais sont déjà fixés et les objectifs arrêtés, il n’est pas question de remettre les projets prévus à plus tard.
On se met hardiment à la besogne pour de bon, à la grande satisfaction des populations de la cité, hissée au statut de choix par le Souverain, à la veille de l’irruption de la crise pandémique. Du pain sur la planche pour une métropole jaillissante que le dessein tenait, peut-être, à la reléguer au second plan, il y a des lustres. Mais, il semble que les décideurs ont cessé de proférer à son égard l’expression familière: «Ça ne mange pas de pain !».
Loin s’en faut, la capitale du Souss, en son registre de locomotive d’une région virevoltante, est en passe de se rebiffer au grand jour. On est bien parti donc pour donner du fil à retordre aux divers bâtisseurs de la cité en plein essor tous azimuts. Le package du plan de refonte de la ville baptisée, Al Inbiâte 2020-2024, lancé par le Monarque, depuis février dernier, lors de sa visite solennelle dans les parages, est bel est bien, converti au grain à moudre, à travers un chantier continu où s’affaire sans répit, une pléiade de constructeurs avérés, pareil à une ruche en fécondité.
Récemment encore, à l’occasion de la fête mémorable de l’indépendance, on met le cap sur le projet du contournement nord du grand Agadir, allant de bout en bout, de l’aéroport Al Massira au complexe portuaire de la ville.
Cet édifice de grande envergure, fruit d’accord partenarial, paraphé le 13 mai écoulé, par le département de l’équipement (32,%), le conseil régional de Souss Massa (23,8%), ministère de l’intérieur (17,9%), commune urbaine d’Agadir (16,9%), ministère du commerce (9,3%), est estimé à 770 millions de dirhams, pour une première tranche. Il est attendu que cette réalisation engloberait pas moins de onze constructions sous forme de passages souterrains, de ponts et de monticules, sachant que les études du premier tronçon sont accomplies.
Il convient de souligner que la longueur de cette route contournée s’élève à 29 kms, visant à relever les indicateurs de la sécurité routière, réduire la durée du trajet, faciliter l’acheminement des cargaisons au sein du grand Agadir ainsi que permettre la liaison des différents grands axes publics économiques tel que l’aéroport, le grand stade, le complexe portuaire, le pôle d’industrie et de services haliopolis, les zones logistiques prévus à Aït Melloul, le complexe universitaire de la ville…