La tutelle fait toujours la sourde oreille

Les étudiants en médecine sans bourse

Belkassem Amenzou

Les étudiants de la faculté de Médecine et de Pharmacie d’Oujda protestent depuis plusieurs semaines contre le retard accusé dans le versement de leurs bourses d’étude pour cette année universitaire. En effet, ces bourses n’ont pas été versées depuis le mois de septembre 2019.

Et pourtant, ces étudiants, qui poursuivent leur formation au-delà de la troisième année universitaire, assurent des permanences au centre hospitalier universitaire (CHU) d’Oujda et ont «la qualité d’externes» selon l’article 2 du décret n° 2-91-527 relatif à la situation des externes, des internes et des résidants des centres hospitaliers. Durant cette période de crise pandémique du nouveau coronavirus Covid-19, ces étudiants à l’instar de leurs collègues des autres facultés de médecine du royaume étaient mobilisés en première ligne pour lutter contre le virus.

C’est leur devoir qu’ils ont accompli dans les règles de l’art. Mais les deux ministères en charge du secteur continuent de faire la sourde oreille à leurs droits légitimes. L’accord, signé le 28 août 2019 entre les représentants des étudiants et les deux instances en charge, à savoir le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que le ministère de la santé, n’a pas été respecté.

Et le mutisme des deux ministères complète le reste. Aujourd’hui, les étudiants de la faculté de Médecine et de Pharmacie d’Oujda sont montés au créneau pour dénoncer cette attitude incompréhensible et inconcevable des deux ministères. Selon l’article 3 du décret n° 2-91-527, les externes exercent leurs fonctions sous la responsabilité des professeurs chefs de services hospitaliers et des directeurs de stages qui définissent leurs activités.

Celles-ci consistent notamment à prendre les observations médicales, à participer aux soins et à assurer un service de garde pour la formation médicale et odontologique; à exécuter les ordonnances, délivrer les médicaments, préparer les médicaments inscrits à la pharmacopée et exécuter les analyses biologiques dans les hôpitaux pour la formation pharmaceutique. Mais, les deux ministères ne l’entendent pas de cette oreille.

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