L’amazighité, cinq après…

Ces temps-ci, on entamera la sixième année de la mise en Constitution de l’amazighité. Une demi-décennie est déjà écoulée. Quel apport, quel effort, quel dessein ? Des questions qui taraudent encore les populations et les élites ! L’officialisation concrète de la langue amazighe et les mécanismes d’activation, tels sont les soucis majeurs de l’après-constitutionalité de la langue amazighe.

Tout d’abord, il faudra valoriser les positions favorables à l’égard de la question amazighe dont le mouvement progressiste a été, pendant longtemps, un fervent défenseur, depuis les années cinquante.

L’amazighité est partie intégrante de l’identité nationale. Dans le même contexte, il convient de mettre l’accent sur la relation dialectique historique qui émaille la notion de la croissance en corrélation avec les fondements de la démocratie, du progrès et de la justice sociale. La constitutionnalisation de tamazight représente donc, l’aspect saillant du retour à la dignité nationale. D’autre part, l’officialisation de tamazight dans la Constitution marocaine est un fait démocratique qui renforce l’idée de la réconciliation en lieu et place de la culture du pays du «Makhzen» axée sur la soumission et l’allégeance, depuis le début du siècle révolu.

Cette constitutionnalité n’est guère un fait fortuit ou anodin, mais une assise fondamentale qui promet un horizon révélateur.  Les droits humains renferment tous les volets y compris ceux ayant trait à la langue et la culture dans laquelle l’amazighité représente l’épine dorsale. Il importe dans cette dynamique qui ne cesse de s’accroitre, de souligner que la concrétisation de la langue amazighe devra se faire dans l’assiduité, mais également dans la sérénité. Il est vrai que notre pays a franchi des étapes colossales dans ce sens, en termes de l’officialisation de la langue amazighe.

On retiendra à ce propos, l’effort considérable, déployé dans le domaine de l’éducation et de la formation, ainsi que la communication, à travers la scolarisation et la médiatisation. Cependant, il va falloir redoubler d’efforts dans le même sillage afin de mettre les outils
juridiques pour une réelle et meilleure officialisation.

Saoudi El Amalki

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