«L’amélioration du Doing Business n’est pas neutre»

Al Bayane : Quel est le sujet de la semaine?

Farid Mezouar : Pour cette semaine, j’ai retenu le classement dans le Doing Business 2019 de la Banque mondiale où le Maroc a amélioré de 9 places son rang, pour se hisser à la 60e place à l’échelle mondiale. Aussi, en chiffres absolus, le score du Maroc est passé de 68,56 dans le Doing Business 2018 à 71,02 dans celui de 2019, en amélioration de 3,6%. Aussi, en comparable, dans la région MENA, le Maroc s’est classé deuxième derrière les Emirats Arabes Unis (11e). De même, en Afrique, le Maroc se classe au troisième rang derrière les Îles Maurice (20) et le Rwanda (29).

Comment expliquer ce classement?

Selon la Banque Mondiale, le gain de 9 places se répartit entre la révision des données (gain de 5 places) et les réformes (gain de 4 places). En effet, le classement du Maroc a notamment profité d’un bond de 63 places dans le règlement de l’insolvabilité (71e rang), ce qui a compensé la régression de 11 places dans l’exécution des contrats (68e rang). En particulier, le Maroc a facilité la résolution de l’insolvabilité notamment en encourageant la poursuite des activités du débiteur pendant la procédure d’insolvabilité et en rendant la procédure plus accessible aux créanciers.

Est-ce que ce classement a un impact sur les investissements étrangers en Bourse?

Selon mon expérience, l’amélioration du classement Doing Business n’est pas neutre mais la majorité des investisseurs étrangers, ne se fient qu’à leur propre expérience. Celle-ci démarre dès la prise de RDV avec les sociétés cotées et certains officiels. Elle se poursuit par l’évaluation de la qualité des entretiens menés de visu. Ensuite, ces investisseurs suivent les papiers de recherche publiés en anglais ainsi que les informations transmises par les émetteurs. Naturellement, tous ces éléments peuvent permettre d’inclure ou d’exclure des marchés et/ou des émetteurs de l’univers d’investissement.

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