L’attentisme des décideurs à reconnaitre «Yennayer» est incompréhensible

Ahmed Assid 

Mohamed Nait Youssef

«Yennayer» est une  tradition ancestrale célébrée chaque 13 janvier par les amazighs au Maroc et dans le reste du monde. Depuis des siècles déjà, cette fête constitue un  temps fort dans le calendrier annuel des amazighs, car sa célébration a une portée à la fois symbolique et historique sans oublier bien entendu ses significations multiples sur les plans culturel, civilisationnel, historique et social. Au-delà  du côté cérémonial et l’apportée symbolique de l’événement, les voix des acteurs amazighs et  différentes composantes du mouvement amazigh se lèvent chaque année pour reconnaitre «Yennayer» comme fête nationale et jour férié et payé

«Chaque année la revendication est renouvelée pour l’adoption du nouvel an amazigh comme fête nationale et jour férié, compte tenu de la force symbolique de cette occasion et de sa signification comme une fête qui symbolise l’attachement à la terre et la conscience d’appartenir à une civilisation spécifique et à une tradition ancestrale et historique qui est l’amazighité dans tous les pays du Maghreb et de l’Afrique du nord tout en soulignant bien entendu que l’année en cours a donné des signes favorables grâce à l’adoption d’une loi de finance qui prévoit pour la première fois d’activer le caractère officiel de l’amazigh et qui consacre à ces fins un budget bien précis qui est déclaré par responsables à savoir un milliard de dirhams pour tout le chantier pour les 5 années prochaines y compris 200 millions de dirhams pour l’administration à partir de cette année 2022. », a souligné l’acteur amazigh et militant Ahmed Assid dans une déclaration à Al Bayane.

Selon lui, la multiplication des fêtes populaires qui célèbrent le jour de l’amazigh et qui donnent à cette occasion une grande impulsion dans toutes les régions du Maroc. «L’échec à satisfaire cette revendication urgente est incompressible parce que jusqu’à présent il n’y a rien alors que toutes les conditions sont réunies pour cette reconnaissance officielle parce qu’il y a la Constitution depuis 2011 c’est-à-dire l’article 5  de la constitution et la loi organique publiée dans le journal officiel du 1er octobre 2019 en plus de la mise en place d’un plan gouvernemental pour activer les obligations de l’Etat par rapport à tamazight, notamment avec un  budget alloué à ce sujet à partir de l’année en cours. », a-t-il rappelé. Et d’ajouter : «pour nous, l’attentisme des décideurs et leur réticence à reconnaitre cette occasion reste incompréhensible.»

Il est à rappeler que «Yennayer» est un temps privilégié pour célébrer la terre et ses richesses autour des plats divers et savoureux. C’est aussi une fête qui rappelle cet attachement à l’identité collective, à la richesse de notre culture et aux valeurs ancestrales qui nous unissent et réunissent. Chaque nuit d’«Id Yennayer», les fêtes battent leur plein dans les foyers autour des plats comme «Tagla» ou «Assida».

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