« Un lien spirituel entre les générations »

La Fondation du patrimoine musical marocain (FPMM), a annoncé lors d’une conférence de presse, mardi à Casablanca, que la 1ère édition du Festival International du Patrimoine Musical Marocain se tiendra du 11 au 13 mai au Mechouar, quartier des Habous à Casablanca.

Organisé sous le thème « Le Patrimoine Musical Marocain: un lien spirituel entre les générations », ce festival a pour vocation de faire découvrir le patrimoine riche de la musique au Maroc, dans ses différentes expressions artistiques et sociales.

Une riche programmation permettra aux publiques d’appréhender de quelle façon la rencontre entre musique et créativité s’est exprimée, dans différentes cultures de la civilisation marocaine, grâce à une production artistique d’une grande richesse et profondeur.

Le programme connaîtra la participation des groupes du Maroc (Groupe orchestral des artistes de Jeunes Générations, Gnaoua, Aita, Jil Jilala, Aissaoua) et l’organisation de tables rondes, qui aborderont des sujets tels que « Le patrimoine musical marocain entre hier et aujourd’hui » et « L’art et la science comme vecteurs de transmission de valeurs spirituelles ».

Le 1er Festival International du Patrimoine Musical Marocain a pour objectif de Faire rayonner la culture marocaine sur le plan national, arabo-africain et international, tout en préservant la spécificité du patrimoine culturel traditionnel marocain, son développement et son renforcement face aux courants artistiques actuels.

Il s’agit également d’inciter les jeunes à s’approprier cet héritage culturel afin de connaître ce qu’il recèle comme sciences, arts et racines, en mettant en vedette le patrimoine musical marocain, ses spécificités, son sens et ce qu’il recèle de poèmes, de louanges et de secrets pour guérir les corps et les esprits.

A cette occasion, le président de la FPMM, Mohamed Az el Arab Berrada, a soutenu que l’organisation du Festival International du Patrimoine Musical constitue l’une des missions de la Fondation, notant que ce festival sera dans la continuité du festival international de la « Tariqa Aissaoua » organisé en 2018 et en 2019.

Il a, dans ce sens, relevé que cette manifestation musicale a pour mission la promotion et le développement non seulement de la « Tariqa Aissaoua », mais aussi tout le patrimoine musical marocain de toutes les régions du Royaume, ajoutant qu’en plus de ce festival annuel de trois jours, la Fondation a pour ambition de répondre à l’exigence d’une réflexion permanente autour du patrimoine marocain, ancrée dans la pratique au quotidien.

De son côté, le directeur artistique du festival, Abdelhamid Essbai, a indiqué que le festival sera l’occasion de présenter aux spectateurs une nouvelle symbiose de traditions musicales, soulignant qu’après avoir réussi de multitudes fusions de musique andalouse (Hadra Chouaounia, gharnati, aissaoua entre autres), « nous innovons cette fois-ci en choisissant d’unir Gnaoua et Aita, jil Jilala et Aissaoua, afin de créer de nouvelles synergies, car c’est dans les innovations que l’art se développe et évolue ».

Et de conclure, qu’en mêlant des traditions différentes mais complémentaires, le festival vise également à mieux faire connaître le patrimoine culturel marocain, soulignant qu’en innovant pour développer l’art, cela permet de favoriser la cohésion et de partager « notre patrimoine à nos concitoyens et au-delà ».