Le droit au travail, le droit à la dignité!

Devant une assistance imposante, formée des institutionnels, des élus et des acteurs de la société civile de la région Souss Massa, Abdeslam Seddiki, ministre de l’emploi et des affaires sociales, a tenu un discours clair, concis et percutant. Loin de verser dans la démagogie et la langue de bois, le membre du bureau politique du PPS a brossé un diagnostic de la situation de l’emploi dans notre pays, lors de ces assises régionales, en présence également de Anas Doukkali, directeur général de l’agence nationale de l’emploi et de la promotion des compétences (ANAPEC).

«L’emploi demeure l’axe primordial et le levier essentiel du développement socio-économique. D’autant plus que le travail préserve la dignité des citoyens et assure la stabilité de la nation», tonne-t-il au préambule de son intervention au cours de laquelle il a étayé, avec subtilité et transparence, les grands volets de la stratégie nationale de l’emploi. A cet égard, il n’hésitait point de mettre l’index sur les contraintes qui continuent à handicape le secteur de l’emploi. « On ne peut trop se fier aux chiffres et aux statistiques, même s’ils sont criants, à bien des égards. Les indicateurs criards sont constatés à l’œil, en particulier chez les jeunes dont regorgent les cafés et les rues !», poursuit-il, tout en affirmant aussi que le phénomène du chômage, plusieurs pays d’Europe, considérés comme des partenaires traditionnels et qui sont touchés par la récession économique.

Mais, le plus inquiétant, enchaîne-t-il, c’est sans conteste, la situation critique du taux d’activité des femmes marocaines qui ne dépasse pas la moitié de la moyenne générale. Le plus préoccupant pareillement réside en le taux de désœuvrement des jeunes de 15 à 25 ans, sans école ni travail. Cet état de fait interpelle fortement et appelle à la mobilisation de toutes les parties concernées à conjuguer les efforts. Dans le même sillage, il est à déplorer aussi la situation précaire de l’emploi, dans nombre d’entreprises et de structures de travail, particulièrement chez le sexe féminin, relégué à l’exclusion et la répression.

«La libération de la société passe, avant tout, par la libération de la femme», précise-t-il, à cet égard.

Pour tenter de rehausser cette situation critique, il est question de développement économique, au niveau des petites et moyennes entreprises (PME), de la valorisation de l’élément humain, plaque tournante de tout essor, de la révision des activités des emplois et de la gouvernance du marché. Cette intervention pertinente a été suivie par l’importante communication du directeur général de l’ANAPEC, durant laquelle il a mis en exergue des opportunités à saisir de sein de cette agence nationale dont les antennes se comptent à plus de soixante-dix, en termes de création d’emploi, d’accompagnement, d’orientation et de rassurance.

Après quoi, on passa à la signature d’une panoplie d’accords entre cette instance et les différentes institutions étatiques et associatives pour porter un effort commun au service des demandeurs de travail, toutes catégories confondues.

Saoudi El Amalki

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