Le droit des vacances

Saoudi El Amalki

A l’orée de la phase aoûtienne où en principe, nombre de vacanciers mettent le cap sur leur destination de prédilection, il parait que les petites bourses des citoyens ne permettent plus ce luxe, devenu, depuis des lustres, une nécessité. Les cruelles épreuves de la flambée qu’ils ont traversées, depuis que les hausses des prix ont grimpé de manière vertigineuse, ont assommé pratiquement le pouvoir d’achat des compatriotes, pour la plupart des couches déshéritées. Les sondages projet ésrelatifs aux  vacances estivales avancent qu’un peu moins de 70% des marocains sont dans l’incapacité de se permettre des voyages, même les moins dépensiers. La classe moyenne, baptisée dans la littérature marxiste : «petite bourgeoisie», trouve toutes les peines du monde de partir se rafraîchir et se ressourcer sur les plages des villes littorales où encore les vergers des aires naturelles. La cherté de la vie pour les unes  et les autres des couches sociales, confisque de plus en plus, le droit vitalaux vacances. Cette situation frustrante contraint bon nombre demarocains à se priver de leurs traditions de changer d’air, loin du lieu de résidence et se contentent d’y passer leurs vacances faute de moyens. En revanche, certains préfèrent aller en Espagne, au Portugal ou en Turquie où les tarifs seraient selon eux, beaucoup moins en élévation exagérée. En fait, pour la majorité des marocains qui a pris goût aux vacances en famille et pris l’habitude de programmer bienà l’avance son séjour en ville ou localité prisée du pays, se voit aujourd’hui dépouillée de tout désir de faire le détour à son coin préféré. La crise aura littéralement terrassé son salaire et son revenu, depuis que les légumes, les fruits  et tous les produits de première nécessité ont flambé d’une traite, sans quasiment connaître des rabais au fil du temps. Même constat pour la pompe qui, en dépit d’infimes réduction tarifaire, maintient son embrasement, malgré la chute enregistrée dans le marché mondial d’hydrocarbures. Jamais, les marocains n’ont aussi souffert de déchaînements explosifs et chroniques des tarifs qu’à présent, sans qu’on ne fournisse d’efforts de remédier à la crise de prix surintensités. Pareil à un boxeur sonné une série de crochets, entend le référée compter les coups fatals pour annoncer son knockout, les  populations les plus démunies de la société qui viennent d’endurer le martyr de de l’Aïd Al Adha dont les ovins ou les caprins ont coûté cette année, les yeux de la tête et qui s’attendent encore aux dépenses onéreuses de la rentrée scolaire, sont dans l’obligation sur la foulée, de renoncer au droit des vacances. Les flambées hallucinantes qui de succèdent l’une après l’autre, lui en ont fait voir de toutes les couleurs !

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