Le G20 en marche, avec un Maroc pionnier !

Saoudi El Amalki

Notre pays fait bonne figure à la 4ème édition des travaux du Sommet G20 sur l’investissement en Allemagne « Compact With Africa ». Fortement ragaillardi par sa façade Atlantique et sa vitrine Méditerranéenne, tel que relaté par le discours Royal du 6 novembre dernier, le royaume s’érige en partenaire de choix dans ce rassemblement afro-européen. La délégation marocaine menée par le chef de gouvernement, en compagnie du  patron des patrons de la CGEM, se déploient à  pied d’œuvre à conduire le continent africain à mettre en avant une action partenariale d’égal à égal, sur une approche gagnant-gagnant, en nette rupture avec la mainmise unilatérale de la « nostalgie coloniale ». De même, viscéralement conforté par l’attitude pro-marocaine vis-à-vis de son intégrité territoriale, le Maroc se montre outillé à négocier la cause africaine en leader de marque, surtout qu’il s’entretient avec ses alliés ibérique et germanique qui semblent diriger le camp du vieux continent, en la défection de la France, reléguée au second plan à cause du gel émaillant ses relations avec nombre de pays de la négritude et le Royaume Uni, retirée de l’UE, en raison du Brexit en janvier 2020. Les nouveaux cavaliers de l’Europe dont les rapports sont déjà au beau fixe, comptent insuffler un nouvel élan face à ses pairs de l’autre rive de la Méditerranée. De ce fait, l’Afrique n’en sortira que fort grandie, de par son potentiel naturel, en cet esprit de souveraineté que le Maroc ne cesse de surseoir, tout en affermissant en parallèle, des passerelles de réciprocité avec d’autres entités, notamment le grand pays de la Tamise et l’Hexagone dont les jets de « réconciliation » ne tardent pas à se pointer, ainsi que les pays de l’Europe centrale dont le dernier en date n’est autre que la Hongrie qui vient de se faire valoir en puissance. Notre pays tient énormément à son identité et son étendue africanistes dans l’espace Atlantique, puisque notre interlocuteur s’avère prédisposé à croire en cette Afrique qui arrive lentement mais sûrement dont le Maroc donne l’exemple de l’émergence éclose. Dans le même sillage, le royaume tend à consolider les liens de partenariat stratégique avec la première force économique de l’Europe dont les échanges se sont pulvérisés depuis 2015, en dépit des  frictions de parcours, lesdits échanges ont été sanctionnés par une envolée commerciale qui s’élève à 1,5 milliards euros, juste en trois mois. En fait, le chef de l’Exécutif marocain et le chancelier allemand se sont focalisés sur les aspects fondateurs de l’échange, en particulier,  l’industrie automobile et les conquêtes de l’hydrogène vert, d’où la nécessité grandissante de promouvoir l’investissement et l’essor des chaînes de valeur.

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