Le Maroc ne peut succéder au Gabon que quand ce dernier jette l’éponge

La  polémique sur l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2017) est toujours de mise. A trois mois de cette CAN prévue au Gabon, du 14 janvier 2017 au 5 février 2017, deux pays ont été cités pour succéder au Gabon dont la situation politique et le retard des travaux des infrastructures nécessaires à la bonne tenue de la CAN, seraient derrières de nombreuses incertitudes.

On parle de deux pays maghrébins sollicités, le Maroc et l’Algérie, pour suppléer le pays organisateur, secoué par les récentes violences survenues au lendemain des élections présidentielles ayant reconduit le président Ali Bongo. Mais rien n’est encore décidé officiellement. Pour le moment la CAN 2017 est chez elle sur la terre gabonaise. C’est le Marocain Hicham El Amrani, secrétaire général de la CAF, qui l’a confirmé suite à une déclaration à la presse française. « Il n’y a pas de plan B à cette heure », a fait savoir El Amrani qui ne peut pas cacher les inquiétudes de l’instance dirigeante africaine. La CAF qui le dément, a parait-il envoyé discrètement au Maroc ses émissaires, chargés de vérifier la disponibilité des infrastructures indispensables dans le pays de l’Atlas.

Pour le moment ni le Maroc n’a confirmé l’information ni le Gabon n’a désisté à sa mission. Le plus important reste les bonnes relations qui lient les deux pays depuis fort longtemps grâce à Feu Hassan II et son ami Hadj Omar Bango.

Le Maroc n’est pas le pays opportuniste qui saute  sur la première occasion qui s’offre pour lui. Tout comme le Gabon qui ne l’a pas fait quand la CAN 2015 fut injustement retirée au Maroc par la CAF, pour cause de la fameuse épidémie d’Ebola. Lors de cette CAN, le Maroc qui dispose de grandes infrastructures sportives, hôtelières, sanitaires… ainsi que les autoroutes, avait seulement demandé le report de la compétition. Mais la CAF n’en voulait rien savoir et plusieurs pays ont mis leur nez pour s’accaparer de cette CAN dont le voisin algérien… et la Guinée Equatoriale qui a enfin bénéficié du cadeau offert par la CAF. Cette dernière avait même osé de disqualifier le Maroc de participer à cette CAN tout en lui sanctionnant de ne pas participer aux CAN 2017 et 2019 avant que le TAS (Tribunal administratif du Sport) ne rende justice au pays des Lions de l’Atlas qui sont les premiers à se qualifier pour la prochaine gabonaise.

Aujourd’hui, la CAF compte profiter d’une autre occasion pour soigner son image avec le Maroc bien que le président Issa Hayatou l’avait déjà fait, en septembre dernier, quand il a loué le développement enregistré au Maroc ces derniers temps dans le domaine footballistique.

Le Maroc est sûr et reste confiant en ses infrastructures ayant les normes d’organiser les grands rendez-vous internationaux dont bien sûr la CAN.

Le Maroc qui est un pays respectable et respectueux ne doit que souhaiter bonne chance à  son voisin du Gabon. Il lui souhaite bonne chance et il reste sûr qu’il pourra surmonter tous les handicaps pour honorer sa mission avec les grands moments de la CAN 2017 comme il venait de le faire en abritant récemment un match capitale à Franceville contre l’équipe du Maroc sanctionné d’un nul blanc pour le compte de la première journée de la phase des groupes du dernier Cap menant vers le Mondial 2018.

Le Maroc ne peut donc manifester la succession au Gabon en CAN 2017 qu’avec l’aval de ce dernier et bien sûr dans une approche fraternelle et dans un cadre sain. Plus précisément, le Maroc ne peut intervenir que si le Gabon jette l’éponge…

Rachid Lebchir

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