Un coup de tonnerre ! Le PJD s’effondre tel un château de sable. On savait qu’il allait perdre des plumes, mais on n’aura nullement parié un sou troué pour un tel écroulement brutal. Un vote-sanction à plain fouet qui a sanctionné le parti au pouvoir, depuis une décennie ou encore une usure décontenancée, occasionnée par les charges de la gestion des affaires publiques durant deux mandats de suite juste après l’adoption de la loi suprême de 2011 ! En tous cas, un réel séisme à part entière, survenu dans le camp des lampistes dont le chef de file eut mordu la poussière à Rabat-océan, à l’instar de nombre de ses ténors, à travers le pays.
En revanche, le RNI, talonné de près par le PAM aura caracolé au sommet de la pyramide et coiffé au poteau le parti de la lampe, en chute libre. On aura aussi relevé non sans réjouissance, le sursaut des partis du mouvement national qui, à coup sûr, ont beaucoup perdu de leur éclat par le passé. D’autre part, il va sans dire que, à la différence des précédentes échéances électorales, le taux de vote a sensiblement progressé pour parvenir à un peu plus de la moitié des inscrits. Ce qui dissipe toutes les inquiétudes aussi bien au niveau de l’Etat que les partis en lice. Voilà donc, les principaux constats qu’on pourrait tirer de cette épreuve, encore à chaud, en attendant d’achever et de valider tous les résultats. Ceci dit, il convient également d’insister sur la décadence abrupte dont a fait montre le PJD, dans le présent scrutin. Ce sont des points d’interrogation de taille qui vont pleuvoir dans la scène politique nationale et reconstituer les prochaines alliances. Une fois le dossier du bilan clos, on se mettra, illico, à amorcer les négociations pour la constitution du nouvel exécutif dont les prémices sont déjà envisagées, contrairement à la dernière législative où le blocage était de mise faute de mise en accord.