On avait constamment dit que la promotion du tourisme est conditionnée par celle de la ville. Aujourd’hui, avec la panoplie de projets structurants qui sillonnent les compartiments de la capitale du Souss, cette condition serait bientôt levée. Le cadre d’accueil de cette cité balnéaire serait approprié pour la relance du secteur, aussi bien en termes d’aménagement de voiries, de trémies, d’éclairage, de verdure que d’animations et de loisirs avec la refonte de la Kasbah et la plantation du téléphérique, entre autres. Sur ce plan, il est bien clair que nul n’oserait s’en plaindre, comme il y a des années où la ville sombrait dans la désuétude. Le malheur du tourisme s’en trouverait bien ailleurs, en conséquence. Il n’en demeure pas moins évident non plus que l’épanouissement de la ville serait d’une grande utilité pour la mise à niveau du secteur d’autant plus qu’elle garde ses fondements essentiels, à savoir la clémence climatique, la splendeur balnéaire, la diversité des sites de l’arrière-pays, le socle sécuritaire et hospitalier… Ce sont des atouts majeurs pour le redressement du tourisme au sein d’une ville dont la notoriété à ce propos n’est plus à démontrer. Mais la question qui se pose à présent, est viscéralement liée au secteur lui-même. Est-ce qu’on a la volonté et le souffle de réinventer un tourisme bien au diapason de ces mutations qui s’opèrent, tous azimuts ? Franchement, il y aura beaucoup de grains à moudre pour parvenir à joindre les deux bouts d’un secteur littéralement mis en deçà de ce qu’il a été, il y a des décennies. Plus de 15 hôtels sont actuellement fermés et bien autant en état délabré, soit à peu près une dizaine de milliers de lits de moins pour une capacité litière. Comment prétendre relever le secteur avec un handicap aussi astreignant pour une destination huppée ? Toute mesure dans ce sens, devrait s’atteler à régler cette entrave puisqu’il est insensé de continuer à ignorer la fermeture et le délabrement d’une série de structures hôtelières, alors qu’elles occupent une position privilégiée sur le site balnéaire et dégagent une image désolante de la ville, tels des hameaux abandonnés. De même, il faut bien dire qu’avant de se poser la question sur comment faire venir tant de visiteurs, il est primordial de s’interroger sur où on va les loger ! D’autre part, le tourisme a toujours été un tout indissociable avec toutes les activités parallèles qui en font un corps uni et solidaire. Or, combien reste-t-il d’agences de voyage de renommée, de restaurants de qualité, de locaux d’artisanat de prestige…Pas grand-chose qui puisse booster un produit pouvant drainer une clientèle de plus en plus exigeante et avide d’exotisme. Il est bien vrai que si Agadir s’est Royalement doté d’un Plan de Développement Urbain (PDU), le secteur touristique a besoin de se doter Royalement aussi d’un Plan de Relance du Tourisme ( PRT) dont les intervenants seront les institutions de l’Etat central et celles de la région et la ville, en parfaite synergie pour faire d’Agadir une belle destination de prédilection mondiale alliant la beauté du cadre et le charme du séjour.
Le Plan de Relance du Tourisme
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