Le nouvel an amazigh s’approche à grands pas. En effet, ces dernières années les voix du tissu associatif et des acteurs amazighs se sont levées pour reconnaitre Yennayer, nouvel an amazigh, célébré chaque 13 janvier, comme jour de fête nationale.
Dans ce cadre, le député Said Idbali, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) à la Chambre des représentants, a adressé une question écrite au chef du gouvernement, Saâeddine El Othmani, afin de reconnaitre le nouvel an amazigh comme fête nationale et jour férié, chômé et payé. Une revendication tant attendue par les Amazighs et les Marocains vu la portée symbolique et historique de cet événement.
En outre, le député du PPS a souligné dans la question écrite que toutes les conditions sont désormais favorables et adéquates pour reconnaitre le nouvel an amazigh comme fête officielle et nationale payée à l’instar des autres fêtes célébrées.
Cette revendication est aussi légitime surtout avec la nouvelle constitution de 2011 ainsi que l’adoption de la loi organique n°26.16 définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique.
Said Idbali a appelé également le chef du gouvernement à veiller à ce que toutes les composantes de l’identité et la culture marocaines, dont l’amazighe, soient développées et préservées.
Il a également insisté sur la promotion des symboles de la culture, des fêtes ainsi que tout ce qui est relatif à la culture de la société marocaine et ses traditions enracinées dans l’Histoire.
En revanche, dans sa question, le membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) a pointé du doigt sur les raisons qui freinent « la mise en application de la Constitution et de la loi permettant la reconnaissance de l’an amazigh, qui reste une revendication bloquée sans raisons ».
Selon lui toujours, la reconnaissance de l’an amazigh comme fête nationale sera incontestablement une véritable reconnaissance de l’identité amazighe et un pas important pour sa promotion.
Par ailleurs, Idbali s’est interrogé dans la question écrite sur «les mesures et démarches qui seront prises par le chef du gouvernement afin de reconnaitre l’an amazigh comme fête nationale ainsi que les raisons qui pourront l’empêcher pour le faire ?».
Il est à rappeler que l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO) avait classé le nouvel an amazigh au patrimoine immatériel universel, sans oublier bien entendu l’alphabet tifinagh.
Mohamed Nait Youssef