Le système de l’enseignement marocain à la loupe

Activité du PPS à Agadir

Le secteur de l’éducation et de la formation relevant de la section provinciale du PPS à Agadir vient de tenir, au siège du parti, une importante rencontre de communication animée par Mustapha Rejjali, membre du bureau politique du parti, sous le thème : «le système scolaire marocain, problématiques et alternatives».

Devant plus d’une centaine de participants à cette manifestation, l’intervenant a entamé son exposé pertinent par un aperçu sur l’historique du système de l’enseignement, qui a connu, selon lui, une régression alarmante. Ce recul, qui ne fait que s’aggraver, poursuit-il, est le fruit d’une déficience manifeste à diverses échelles, en dépit des tentatives de réforme, amorcées depuis longtemps.

A cet égard, il fait appel aux pensées illuminées de nombre d’intellectuels, notamment feu Aziz Belal qui, à l’époque, avait insisté sur les facteurs non économiques du développement et les éléments immatériels, particulièrement le secteur de l’éducation auquel l’Etat n’avait pas donné beaucoup d’intérêt, malgré sa nécessité décisive.

Dans ce sens, l’orateur a mis en exergue les multiples déficits de ce domaine, au niveau des structures d’accueil, plus spécialement dans le milieu rural, les contenus scolaires, les ressources humaines… A ce propos, il n’a pas manqué de fustiger l’idée du départ volontaire qui, d’après lui, constitue un coup fatal aux secteurs publics, en général, car, enchaîne-t-il, il est inconcevable de se priver des cadres de gros calibre dont la nation a grande besoin dans cette phase cruciale de l’expansion du pays.

Par ailleurs, il a mis l’accent sur l’aspect pédagogique et civique du secteur, en soulignant que l’apprentissage tel qu’il est consenti aujourd’hui est dépourvu de cette culture qui a fait de certains pays émergents comme la Corée, le Japon ou la Chine, des nations très émancipées, en termes de connaissances et de savoir, mais également de patriotisme et de citoyenneté.

En revanche, l’intervenant a également fait étalage de nombre de performances qui ont été réalisées dans notre pays en matière d’éducation, plus spécialement au niveau de la généralisation des apprentissages, des infrastructures et des équipements scolaires ; la formation des cadres de l’enseignement ; la réforme d’une multitude d’instruments et de méthodes…

Cependant, conclut-il, beaucoup de chemin reste à parcourir dans ce sens, afin que l’école recouvre son rayonnement d’antan. Pour ce faire, il appartient à toutes les composantes de la société marocaine de s’atteler à cette mission, dans la synergie et la concorde. La question de l’éducation est une affaire de société, et nul ne devrait s’en dérober.

Cette communication exhaustive et enrichissante de Mustapha Rejjali a été suivie d’un débat profond et fructueux de la part de l’imposante assistance que la situation du secteur préoccupe vivement. Il ressort alors de ce rendez-vous sectoriel que le secteur de l’éducation et de la formation du parti est un outil d’échange et de concertation autour d’une problématique d’une haute acuité.

Saoudi El Amalki

Top