Le tourisme rural dans le Souss!

L’arrière pays dans les banlieues de la capitale du Souss renferme, en leur sein,  des magnificences à tenir en haleine tout visiteur de ces lieux pittoresques. Monts et vals, cascades et vergers, rocailles et plants, une chaîne de joyaux naturels qui enchantent et obnubilent. «Voir Venise et mourir !», a-t-on l’habitude de s’ébahir devant les féeries de la cité baignante.

A priorité, on est plutôt tenté de parapher cette fameuse citation pour illustrer les sites majestueux d’Imouzzer. En fait, la région des Ida Outanane, réputée pour cette grâce naturelle hors pair, fascine et captive de frissons voluptueux, à mesure qu’on dévale les sentiers sinueux à perte de vue.

Cependant, en dépit de certains efforts déployés afin de valoriser ces endroits en constante désuétude, on est encore loin de les ériger en réel pôle d’attraction qui drainerait davantage de fans de la nature phosphorescente. De louables tentatives de réhabilitation ont été mises en œuvre, certes, sans toutefois parvenir à mettre du baume sur les cœurs. A cet égard, on déplorera la démission quasi-totale de la commune dont le président demeure à côté de la plaque, durant des décennies, quoiqu’il en rajoute aussi la casquette de député. En revanche, on saluera le coup volontariste dont fait preuve certaines structures associative et institutionnelle qui se démènent, tant bien que mal, pour donner du tonus à ces sites splendides et, partant, impulser le tourisme rural et du bien-être dont l’hypnotisme sur l’écolo se fait, de plus en plus, ressentir.

A ce propos, on mentionnera le Réseau de Développement du Tourisme Rural (RDTR), magistralement piloté par des mordus de cette niche sectorielle, en tant que levier parallèle clé de la filière balnéaire, notamment le virevoltant Hassan Aboutayeb, expert chevronné en la matière. De même, on ne peut passer non plus, sous silence l’association du Pays d’Accueil Touristique des Ida-Outanane (PATI) qui vient de renouveler ses instances dirigeantes et dont la fondation remonte à l’année 2005.

On citera à son actif nombre de projets de haute importance, en particulier la  mise en place de nombre de sessions de formation avec les partenaires nationaux et internationaux au profit de ses adhérents, la participation à des événements liés au tourisme, l’appui à l’aménagement du Pays d’Accueil Touristique des Ida-OuTanane (PATI), la construction d’un pont liant la route principale d’Immouzzer des douars Tidili et Tamaroute, la création d’un sentier pédestre reliant le centre d’Immouzzer et les Cascades, l’aménagement de la grotte Assif et Lhed en facilitant l’accès à cette grotte, l’aménagement d’une piste à Tizgui Ncherfa ainsi que des campagnes de protection de l’environnement…

Il est vrai que ce sont-là de petites mais de pertinentes démarches pour combler le déficit infrastructurel du site, fondé sur l’intervention louable des compétences régionales. Cependant, il serait encore plus judicieux et porteur si l’Etat, par le biais de ses organismes concernés se met à pied d’œuvre de porter foncièrement son appui pour enfanter un véritable point de mire du tourisme rural, en termes de  grands chantiers de réfection,  d’aménagement et d’embellissement de lieux, mais également d’amélioration des conditions de vie des populations, pour la plupart, à cours de revenus.

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