Les caprices d’un président!

A la région de Drâa Tafilalet, les sessions du conseil s’ouvrent et puis, ipso facto, se ferment depuis pratiquement plus de deux ans. Le président lampiste, héros de cet exploit inédit semble se plaire à cet ignoble jeu qui perdure impunément au su et au vu de l’opinion publique tant régionale que nationale.

La session de la région en question de ce lundi 6 juillet, alors que ses homologues du royaume entament la leur en présentiel, après plus de trois mois de confinement, fut comme à l’accoutumée, horriblement expéditive.

Cette fois-ci encore, devinez quel prétexte saugrenu il allait dénicher pour avorter dans le fœtus le périodique rassemblement constitutionnel! S’étant rendu compte que la majorité lui faisait défaut et qu’il allait faire l’objet d’âpres interpellations sur l’état chaotique dans lequel s’ébat la région, il s’inventera un faux-fuyant dont il tire les ingrédients de la pandémie elle-même. Jugez-en!

Contre toute attente, la réunion devait se tenir dans un amphithéâtre d’un lieu public. Pareil à un cours magistral que le professeur donnait d’habitude, à ses étudiants, l’espace était scindé en une  estrade sur laquelle devaient se tenir le président et le Wali, face aux conseillers en position théâtre.

Écœurés par cette disposition jugée extravagante, les vice-présidents alignaient leurs sièges sur le parapet de la balustrade, défiant cette attitude «sournoise» du président, à la recherche de la malice provocatrice. Ce qui fut fait d’ailleurs ! Quand il fit son irruption sur l’aire dont la configuration était dénaturée, il faisait semblant de se piquer une crise de nerf en s’écriant devant une assistance hébétée : « Vous violez la  distanciation sociale par cette conduite irrespectueuse des mesures sanitaires ! Puisque c’est ainsi, la séance est levée».

Allez comprendre donc ce qui se passe dans la tête de la présidence du conseil régional ! Supposons que, par souci de précaution, le président ait le mérite d’estimer que la mise en place n’en soit pas idéale, rien ne l’empêche, en fait, de suggérer de s’y prendre, d’une manière brutale et unilatérale.

Vous voyez, il y a bel et bien anguille sous roche, par cette criarde fuite en avant. Ce qui intrigue dans cette vilaine affaire, c’est qu’à chaque fois, le président en sort comme si rien n’était ! On rouspète, s’indigne, et se lamente dans toutes les tribunes, après chaque bourde, mais nul ne se fait au niveau des services de tutelle pour mettre un terme à cette hémorragie hallucinante.

Aujourd’hui, la région de Drâa Tafilalet crie au scandale devant ces mascarades qui n’en finissent jamais  avec cet élu qui n’est pas un, puisque loin des intérêts et des attentes d’une population laissée-pour-compte par un  acte marqué de désinvolture.

Qui sauvera la région de la malédiction présidentielle qui s’acharne sur son dessein et qui libèrera son potentiel naturel aux compétences de ses cadres, mis à son seul merci? Qui protège ce capricieux récidiviste, en dépit des ratés criants qu’il ne cesse de commettre et quel sort de la multitude d’inspections dont les rapports ont, à priori mis à nu ses bévues incalculables? Ce sont-là les questions qui surviennent sur toutes les lèvres et espèrent trouver une solution unique : celle de congédier un président caduc!

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