Caisse de compensation
Les charges de la Caisse de compensation devraient augmenter de plus de 15 milliards de dirhams (MMDH) supplémentaires par rapport aux prévisions de la loi de finances 2022, fixées à 17 MMDH, a indiqué, lundi, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Les charges de la Caisse de compensation se sont élevées à 21,1 MMDH à fin 2021, contre des prévisions de l’ordre de 12,5 MMDH la même année, a relevé Akhannouch qui répondait à une question centrale à la Chambre des Représentants sur « la situation de l’économie nationale à l’aune des changements climatiques et géostratégiques », lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales mensuelles adressées au Chef du gouvernement.
L’Exécutif, a-t-il dit, s’est engagé à coordonner avec l’ensemble des professionnels afin de stabiliser les prix et maintenir leur niveau approprié et habituel, soulignant que les produits de grande consommation feront l’objet d’un contrôle et d’un suivi continu. Le gouvernement prendra, de son côté, les mesures nécessaires en cas d’abus.
Akhannouch a, en outre, rappelé que le gouvernement a répondu favorablement aux revendications des professionnels du secteur de transport, mettant en avant le soutien financier qui leur a été attribué pour maintenir la stabilité des prix de transport, face à la hausse sans précédent des prix des carburants au niveau mondial.
Il a, dans ce sens, fait savoir que quelque 180.000 véhicules appartenant à différentes catégories professionnelles bénéficieront de ce soutien financier, ajoutant que d’autres mesures seront prises pour atténuer les effets de la hausse des prix des matières premières sur les entreprises nationales, particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME) opérant dans le cadre des marchés publics.
A cet égard, le Chef du gouvernement a relevé que l’Exécutif œuvre, depuis le déclenchement de la crise russo-ukrainienne et la crise sanitaire, à prendre les mesures nécessaires pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et garantir l’approvisionnement des marchés en produits alimentaires de base et ce, en dépit de la conjoncture extérieure et des changements climatiques qui ont remis en question les prévisions de la loi de finances basées sur un taux de croissance de 3,2%.
Et de noter qu’à la lumière du contexte mondial actuel marqué par l’incertitude et des tensions inflationnistes, le gouvernement accorde une importance cruciale au suivi des évolutions des prix et a pris une série de mesures pour assurer leur stabilité afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages marocains.
Il a, dans ce sens, fait savoir que les prix de certains produits a atteint des niveaux records depuis le début de 2022, faisant observer que ceux du pétrole ont dépassé le plafond de 133 dollars le baril, avec une moyenne de 99,4 dollars le baril au cours de la même période, alors que pour le gaz, les prix ont atteint 1.090 dollars la tonne avec une moyenne de 890 dollars la tonne au cours des trois premiers mois de 2022.
De même pour les prix des produits alimentaires importés, qui ont, à leur tour, connu une hausse importante ces dernières semaines, notamment le blé et le sucre. Ainsi, les prix du blé ont atteint un plafond de 457 dollars la tonne (T), voire 500 dollars/T, avec une moyenne de 358 dollars/T, tandis que les prix du sucre se sont élevés à 463 dollars/T, avec une moyenne de 440 dollars/T au cours de la même période.
Akhannouch a, ainsi, estimé que la crise russo-ukrainienne, les effets de la crise sanitaire et les répercussions des changements climatiques, sont autant de facteurs qui mettent en avant l’importance d’accélérer la mise en œuvre des stratégies d’autonomie énergétique et de la protection de la sécurité alimentaire.