Une mainmise redoutable

Pour maintenir le statu quo sur la totalité de l’action active, l’Exécutif resserre l’étau sur les divers camps d’activité. Tout d’abord, il passe au fil de l’épée sur le pouvoir d’achat des citoyens, à travers la flambée et l’inflation dont l’effet se fait ressentir dans la cherté de la vie au quotidien.

Rubis sur l’ongle, il s’accapare le champ politique par le biais des largesses au profit des cadres, dompte le paysage syndical en le vidant de sa substance militante au service des intérêts du prolétariat, réprime les voix protestataires qui crient scandale, par le truchement de toutes ses tentacules médiatiques et sécuritaires…

De surcroît, les sorties prématurées des campagnes électoralistes que mène tambours battants, le chef défile, contaminent ipso facto, ses deux partenaires du gouvernement qui lui rendent la pareille dans cette ignoble manœuvre, mettant un terme aux messages mensongers qu’il n’arrête de véhiculer, inhérents au refrain creux de la «cohésion» de ses composantes. En effet, après être parvenu à «assagir» une force du mouvement national par des «compromissions» trompeuses, la primature s’attache aussi les services du «ténor» du mouvement syndical marocain à tel point que celui-ci en devient depuis des lustres, l’une de ses principales «courroies de transmission»…

Sur le même son de cloche, le chef de gouvernement poursuit sa cavalcade hégémonique en mettant de la graine à moudre dans le processus possessif de ses conquêtes comme si l’ensemble de régions ainsi que la quasi-totalité de communes territoriales «mises à sa disposition», ne lui suffisaient guère. Il s’attaque à présent aux institutions consultatives étatiques qui sont censées surseoir les principes de gouvernance, pour placer ses clients à la tête de ses avants-postes. Les défaits et les défaites qu’essuient actuellement les trois constituants du gouvernement sont criards.

Il en ressort que plus de 3,2 millions de concitoyens sont sous le seuil de la pauvreté et plus de 23% de chômage sévit dans notre pays, pour ne mentionner que ses deux indicateurs formulés par le Haut Commissariat au Plan (HCP). Les appréhensions de ce dernier et ceux du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), ne sont pas pris au sérieux, par dédain et arrogance.

On en est arrivé là, car le chef de l’Exécutif se plaît à se permettre sans scrupule de s’adonner à l’exercice du conflit d’intérêt notamment entre autres, dans le projet de la station de dessalement des eaux de mer de Casa. Comment pourrait-on assainir le monde des affaires si son chef de file s’amusait à «souiller» cet environnement par ses incursions monopolistes ?Il faut bien dire haut et fort que ces pratiques relèvent d’un gouvernement néolibéral dont la démarche est clairement fondée sur la privatisation et non pas sur ce qu’il ne cesse de rabâcher «État Social» !

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