Les inconditionnels du Raja fêtent son 70e anniversaire

C’est une nuit de folie que les fans, supporters et amoureux du Raja de Casablanca ont passé de mardi à mercredi dernier, aux quartiers de Derb Saltane, fief historique des Diables Verts.

Des milliers d’officiandos d’Al Khadra (la mythique maison verte) se sont rassemblés dans la nuit du 20 mars pour fêter le 70e anniversaire de leur club préféré venant de tous les coins de Derb Soltan vers le centre à l’avenue Beni Mguild et Place Seraghna. Des festivités ont eu lieu également dans d’autres artères de la métropole casablancaise allant jusqu’au quartier des Stades à Oasis où se trouve le terrain du Raja qui a été pris en assaut par les grandes masse d’un public enthousiaste  et sans le moindre incident.

Les supporters des Verts ont fait preuve d’une belle organisation et n’étaient tellement pas besoin des forces de l’ordre et sécurité pour que ce grand rassemblement se déroule dans les normes, avec des champs, des danses, des slogans du club ainsi que des fumigènes lancés, ici et là.

Le coup vaut bien la chandelle et toute la famille rajaouie était en liesse même si leur équipe se trouve aujourd’hui dans un passage à vide au niveau des résultats après les éliminations successives en Coupe d’Afrique de la CAF, ainsi que celles du championnat arabe et la Coupe du Trône alors qu’en Botola les possibilités de jouer  pour le titre sont loin d’être réalisables. Ces moments difficiles que traverse le Raja, actuellement, n’ont donc pas empêché ses supporters de sortir dans la rue et fêter son 70e anniversaire. Ils ont profité de l’occasion pour se remémorer des beaux souvenirs de leur équipe depuis la création par des sportifs mais aussi des syndicalistes marocains au sein de l’UMT,  le 20 mars 1949… jusqu’à nos jours.

En effet, le Raja dont la mascotte est toujours  l’Aigle depuis qu’il a vu le jour, reste fort d’un palmarès riche de plusieurs titres nationaux et internationaux, depuis le lancement du championnat national en 1956. Avec 11 titres de champion du Maroc et  9 fois vice-champion, 8 sacres en Coupe du Trône et 5 fois finales, le Raja continue d’animer le football national en Botola comme en Coupe.

Sur le plan international, le Raja reste le club marocain le plus titré notamment à l’échelon africain avec pas moins de 7 titres (3 en Ligue des Champions et 1 seule fois finaliste, 2 en coupe de la CAF dont le plus récent en 2018, un sacre afro-asiatique, un autre en supercoupe d’Afrique et une seule fois finaliste alors que le Raja s’apprête à disputer le prochain trophée en fin mars contre l’Espérance Tunis).

A cela, on peut ajouter les deux belles participations en Coupe du monde des clubs, la première au Brésil en 2000 avec la distinction de faire partie des clubs les plus prestigieux du Continent et une 10e place au classement mondial à la suite des prestations des Verts à ce Mondialito et surtout le grand match qui est toujours dans les esprits devant un Real Madrid malmené avant qu’il ne s’impose in-extrémis en fin de compte (3-2) sachant bien que le Raja menait au score en première mi-temps 1-0).

La seconde participation en 2013 sur le sol marocain reste la meilleure sur toute la ligne en réalisant l’exploit d’atteindre la finale perdue sur le score honorable de (2-0) à Marrakech face au grand Bayern Munich dirigé à l’époque par Pepe Guardioala. Cet exploit du Raja, 2e club africain à atteindre la finale du Mondial  après le TP Mazembe et le 1er au monde arabe, a été mentionné avec grande fierté par les supporters des Verts dans le 70e anniversaire.

Heureux donc comme les supporters rajaouis qui ont préféré se congratuler seuls  avec une marrée verte mais en l’absence des festivités officielles du club des Verts. Car, on aurait souhaité que le Comité du Raja soit le premier à prendre l’initiative pour faire la fête. Un anniversaire de 70 ans d’un club avec tout ce palmarès et des dizaines de grands joueurs ayant fait les beaux jours aussi bien du Raja que des équipes nationales, toutes catégories confondues, mérite vraiment mieux. Car en plus des festivités exceptionnelles des supporters, les dirigeants du club doivent également  organiser des tournois national et international, ici et là, si on veut bien parler d’une fête… pas comme les autres.

Rachid Lebchir

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