Scrutin du 8 septembre
Karim Ben Amar
La campagne électorale a débuté le jeudi 26 août à 00H. En pleine pandémie, la bataille électorale est organisée dans des conditions exceptionnelles. Sans la traditionnelle distribution de tracts, sans démonstration de force (marche à plusieurs centaines) et sans meetings géants, la campagne s’annonce très différente des précédentes. À Tanger, ville accaparée par les «nababs» des élections depuis bien trop longtemps, le PPS est de la partie et compte bien arracher autant de sièges que possible afin d’appliquer son programme inclusif. Représentés aux élections législatives, communales et régionales, les camarades se sont mis à la tâche dès les premières heures de la campagne.
Pour les habitués, cette campagne électorale est hors du commun. Les plus coriaces (souvent les plus fortunés), compte tenu des restrictions ont jugé que dans ces conditions, il serait préférable de reporter. Au PPS, c’est dans la joie et la bonne humeur que nous avons pris connaissance des restrictions. Plus de convois de dizaines d’automobiles, plus de tracts jetés dans tous les coins de rues, plus de passage bruyant et même menaçant scandant le nom de tel ou tel Parti.
Tous les camarades s’accordent à dire que cette année, et grâce à ces restrictions (à conditions qu’elles soient respectées), les candidats seront presque à égalité de chance. En tout cas, une chose est sûre, les Partis engagés dans le scrutin du 8 septembre devront utiliser de nouveaux moyens, plus en phase avec le 21ème siècle, à savoir la communication digitale.
Au PPS, la digitalisation de la campagne électorale est un souhait que nous portons depuis quelques temps déjà. À Tanger, ville connue pour abriter des campagnes extrêmement et honteusement onéreuses (certains candidats dilapident plus de 10 millions de dirhams pour préserver un siège au Parlement), la digitalisation met presque tous les candidats à égalité. Les camarades qui s’engagent dans la bataille électorale dans la perle du détroit sont confiants quant au déroulement de la campagne.
Le seul hic qui réside est une habitude désastreuse pour notre Démocratie mais qui malheureusement, a la peau bien dure. Pour cette raison, un réel effort doit être fait au niveau du contrôle le jour du vote. Vous m’accorderez que digitalisation de la campagne et achat de voix… quoi de plus antinomique?
