Les routes de la mort

Encore une fois, on aura appris que pas moins de 16 ouvriers et ouvrières agricoles se seraient trouvés plus ou moins touchés suite à l’accident grave qui s’était produit, vendredi dernier, dans la commune de Sidi Bibi, relevant de la province de Chtouka Aït Baha.

Selon les informations qui sont parvenues à ce propos, un véhicule destiné au transport des travailleurs et employés des fermes agricoles s’est heurté à une voiture, ce qui provoque des dégâts matériels et causé des blessures désolantes aux ouvrières et ouvriers.

Aussitôt après, les ambulanciers et agents de la gendarmerie se sont rendus sur les lieux afin de s’enquérir sur l’incident et transportés tous les blessés au centre hospitalier de Biougra pour qu’ils prennent les soins nécessaires, d’autant plus que certains sont grièvement atteints.

A croire des témoins, le télescopage serait dû à l’excès de vitesse et le non respect des signaux de passage, tout en sachant que nombre d’axes routiers de la province connaissent d’énormes afflux… Il faut bien dire que ce phénomène est devenu monnaie courante dans la province de Chtouka Aït Baha, en tant que pôle agricole par excellence.

Mais, il importe aussi de déplorer les conditions inhumaines dont les ouvriers et surtout les ouvrières agricoles sont transportés à destination ou en provenances des fermes car il ne passe pas une semaine ou moins encore, sans compter des accidents mortels, à cause de ces entassements humains en station debout, comme ce fut le cas, il y a juste quelques jours où cinq blessés graves sont vite transportés à l’hôpital provincial Hassan II d’Agadir, après que le pickup bondé s’est cogné contre un bus sur la route 1014 reliant les communes de Aït Amira et Biougra dépendantes de la province de Chtouka Aït Baha.

Ce fléau des accidents de route qui prend de plus en plus de l’ampleur et qui s’avère un spectre cauchemardesque pour les prolétaires agricoles, allant jusqu’à 200 victimes mensuellement, est devenu au fil des décennies durant, interpelle fortement les décideurs de la province à plus d’un titre et les met devant leurs responsabilités. Il va donc falloir prendre des mesures fermes vis-à-vis du patronat national et étrangère qui cumule des rentes faramineuses, sans guère se soucier des conditions lamentables de travail, de transport et de traitement.

D’autre part, il est impératif de se pencher sérieusement sur l’état des routes et des tronçons dans les divers patelins de la province qui manquent de commodités sur les passages trop exigus et de signalisation, ce qui occasionne fréquemment des accidents parmi les usagers et les piétons.

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