Les syndicats s’accrochent à leur cahier revendicatif

publique, s’est réunie hier pour se préparer à ce 2ème round du dialogue social.

«La méthodologie de travail et les points à discuter mardi prochain ont été définis», affirme une source proche du dossier. Les attentes des syndicats sont nombreuses. A commencer par la revalorisation des salaires pour améliorer le pouvoir d’achat des salariés. Mais les syndicats semblent conscients de la difficulté d’augmenter les salaires. Pour eux, l’amélioration des salaires pourraient passer par une hausse des allocations familiales. Ils estiment que les allocations familiales ne devraient pas être limitées aux trois premiers enfants. Actuellement, elles sont de 200 DH par enfant pour les trois premiers et de 36 DH pour les trois suivants. Sachant que le gouvernement avait déjà proposé de les porter à 300 DH et en faire profiter 5 enfants. D’autant plus que le chef du gouvernement a affirmé lors de la réunion de lundi dernier que le gouvernement reste ouvert aux revendications «réalistes» qui concernent essentiellement les catégories vulnérables et qui tiennent compte des équilibres financiers de l’Etat.
Outre la revalorisation des salaires et la hausse des allocations familiales, le menu comporte également la baisse de l’impôt sur le revenu, l’une des principales sources de financement du budget de l’Etat. Les syndicats souhaitent relever le seuil exonéré à 6.000 DH. Ils sont en tout cas confortés dans leur revendication par le patronat. La présidente de la CGEM avait affirmé que les revendications des centrales «sont complètement en phase avec la situation économique et sociale du Maroc, et s’inscrivent dans le cadre d’une compétitivité bien comprise non seulement de l’entreprise de droit marocain mais aussi de la compétitivité dans l’ensemble de l’environnement du pays». En tout cas, tout porte à croire que la réunion du 19 avril sera décisive, comme le souligne Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail. Pour lui, rien n’est encore joué même si la réunion tenue lundi dernier a permis de détendre l’atmosphère. Les représentants des syndicats attendent la réunion du 19 avril pour se prononcer. Seule l’adoption avant le 1er mai du projet d’accord préparé avec le patronat pourrait les soulager. Cela pourrait également dénouer le blocage de l’examen des projets de réforme des retraites au niveau de la Chambre des conseillers. Les syndicats se disent d’ailleurs prêts à adhérer à cette réforme si le gouvernement accepte leur cahier revendicatif.
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