Liu Xiaobo, le dissident chinois et Prix Nobel de la Paix est mort…

«La Chine est un Etat de droit. Le traitement du dossier Liu Xiaobo relève des affaires intérieures chinoises et les pays étrangers ne sont pas bien placés pour faire des déclarations déplacées».

C’est en ces termes qu’à la suite du décès du dissident chinois Liu Xiaobo à l’âge de 61 ans, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères s’est adressé cette semaine à la communauté internationale appelant «les pays concernés à respecter la souveraineté de la justice chinoise».  Liu Xiaobo, Premier prix Nobel de la Paix chinois, «grand combattant de la liberté» selon Emmanuel Macron et «incarnation des valeurs démocratiques» d’après le Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU est décédé la semaine dernière, «en résidence surveillée» aux côtés de son épouse, des suites d’un cancer.

Symbole du combat pour l’instauration de la démocratie en Chine et figure de proue du mouvement démocratique chinois, Liu Xiaobo qui n’avait jamais cessé de dénoncer les manipulations du régime de Pékin avait été emprisonné pour avoir activement participé au célèbre mouvement de la Place Tien An Men de 1989.

Ecrivain et professeur de Littérature, le défunt qui a combattu pour la liberté jusqu’à son dernier souffle en a été privé même quand les médecins de la prison où il croupissait avaient  diagnostiqué chez lui un cancer du foie en phase terminale. L’empêchant même d’aller se soigner à l’étranger comme il le souhaitait, les autorités chinoises, qui voyaient, dans le soutien que lui apportait la communauté internationale, une ingérence dans leurs affaires intérieures ne lui avaient accordé qu’une mise en liberté surveillée.

Il est à signaler, enfin, que la mort du célèbre dissident chinois n’a pas signifié, pour autant, la fin des tracas pour son épouse et ses pour ses proches puisque ceux-ci sont restés en résidence surveillée ; ce qui a amené le Ministère Français des Affaires étrangères à souhaiter, dans un communiqué, que «les autorités chinoises assurent la liberté de mouvement aux proches du défunt».

Nabil El Bousaadi

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