plume s’agitait extériorisant tout ce qui pouvait me tarauder l’esprit. Une sorte d’échappatoire.
L’écriture est un exercice que j’aime beaucoup pour exprimer mes idées et mes sentiments sur divers sujets et je n’ai jamais prêté attention à ce talent, étant challengé sur d’autres domaines, notamment mon métier en tant que vétérinaire, mais aussi en tant que doctorant en droit international et relations internationales sans oublier mes activités associatives.
Il faut reconnaître que les réseaux ont participé pour beaucoup pour que je franchisse le pas. En effet, mon cercle d’amis intimes a été mon premier public et m’a encouragé à continuer d’écrire. Puis avec les réseaux sociaux, je confrontais mes écrits à un public plus large qui n’allait avoir aucune complaisance à mon égard. Et à mon grand bonheur, mes écrits ont été très appréciés et largement partagés. D’ailleurs, des personnes que je ne connaissais pas m’encourageaient à éditer un recueil.
Et c’est chose faite depuis le 28 juin, date de publication de mon premier recueil «Terre d’Erotika», par la maison française d’édition, Edilivre. Une expérience qui sera bientôt rééditée avec une nouvelle publication.
Vous êtes docteur vétérinaire, lauréat de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II en 1995. De la médecine vétérinaire à l’écriture poétique, pouvez-vous nous dire plus sur cette expérience?
Vétérinaire est comme tout métier, il y a toujours l’Homme derrière qui exerce. Et l’Homme est une boule de sentiments, d’appréhension, de contrariété, de joie, de déception, d’ambition… Dans mon cas, j’ai eu cette chance de pouvoir extérioriser cela et le transmettre aux lecteurs.
Je reconnais que c’est quelque part inédit d’être à la fois véto et poète, mais je transcende tout préjugé et tout stéréotype et j’invite toute personne à laisser s’exprimer ses talents, car c’est ainsi qu’on crée la différence.
Un mot sur votre dernier recueil «Terre d’Erotika» paru récemment aux éditions Edilivre ?
Sur les 68 pages que compte le recueil, Terre d’Erotika est un hymne à la passion et à la communion des corps et des âmes. Le Messie des mots et la Fille du désert, les deux personnages du recueil, s’adonnent à un dialogue des plus beaux, et nous entraînent dans l’empire de la passion où le corps est une terre à irriguer, où le cœur est un trône à conquérir. Terre d’Erotika a également une dimension philosophique, puisqu’en lisant bien les poèmes, on ne peut s’empêcher de se poser la question : s’agit-il d’une histoire d’amour réelle ou d’un rêve (chimère) dont les contours sont sculptés si sensuellement par le Messie des mots ? Il s’agit bien d’un échange sensuel entre deux personnages, mais ne sommes-nous pas en réalité en présence d’un monologue ? Une illusion ou un fantasme auquel le Messie des mots semble avoir donné vie ?
Il faut bien lire entre les lignes car aussi sensuel que puisse être ce recueil, il n’en demeure pas moins qu’il nous interpelle sur le rêve qu’on se crée soi-même et qu’on assassine aussi quelquefois. A la recherche de la femme idéale, le Messie des Mots a créé un personnage qui a failli s’emparer de lui … Terre d’Erotika invite à l’introspection.
De quoi vous inspirez-vous pour écrire vos textes ?
Tout est motif d’inspiration. Un mot, un sentiment, un évènement … Il suffit d’un déclic pour déclencher le processus de création. Cela arrive comme une avalanche, une sorte de transe qui ne cesse que lorsque je mets ma signature à la fin du poème.
Certains poèmes, eux, ont vu le jour par plusieurs jets, comme ces peintres qui n’achèvent pas un tableau pour y revenir plusieurs années plus tard.
Comment définissez-vous votre style en poésie?
C’est selon mes appréhensions, je n’adhère à aucun courant.
Homme libre je suis… Poète je le réincarne.