Mahtat Boujemaâ élu coordinateur du secteur de l’éducation et de la formation du PPS

Rachida Tahiri : l’école marocaine, un moyen de reproduction des disparités et non d’apprentissage

Au Maroc où plus personne ne doute de la gravité de la crise qui secoue le secteur de l’enseignement et de la formation, l’école est devenue un moyen de reproduction et d’aggravation des inégalités et des disparités sociales et spatiales, a affirmé Rachida Tahiri, membre du Bureau politique, à l’ouverture vendredi à Rabat de l’assemblée générale du secteur de l’éducation et de la formation relevant du Parti du progrès et du socialisme, organisée en prévision du 10ème congrès national du parti.

L’école publique n’accueille plus que les enfants des familles pauvres, alors que les établissements d’enseignement privés et étrangers, très chers, n’admettent que les enfants issus de familles aisées, a-t-elle dit, appelant à la réhabilitation de l’école publique pour y améliorer la qualité de l’enseignement  et par conséquent l’éducation et la formation des enfants des pauvres.

C’est à travers la généralisation de l’enseignement, que le pays pourra réaliser davantage de progrès non seulement au niveau social et économique, mais surtout démocratique, a-t-elle estimé.

Au cours de cette assemblée générale, qui s’est déroulée en présence notamment de Mohamed Amine Sbihi, Naima Bouchareb et Rachid Roukbane (modérateur), membres du Bureau Politique du PPS et de militants du secteur, il a été procédé à l’élection de Mahtat Boujemaâ, coordonnateur du secteur et membre du Comité central ainsi que des délégués du secteur au 10ème  Congrès national du PPS, prévu les 11, 12 et 13 mai courant à Bouznika.

Selon Rachida Tahiri, c’est à travers la mise en œuvre du principe de l’égalité et de la justice  pour permettre à tous les enfants, garçons et filles, d’accéder sans ségrégation et sans discrimination aucune à l’école dans le cadre de la généralisation de l’enseignement, que le secteur saura jouer son rôle en matière de réalisation de la justice sociale et spatiale et de l’éducation, a-t-elle dit. L’enseignement est un droit fondamental et non pas un privilège, a-t-elle martelé.

L’école publique en danger

Elle a fait état à cette occasion de l’importance extrême que le parti accorde à l’enseignement, précisant que la question occupe une place de choix dans la littérature du parti y compris dans les projets de documents de son prochain congrès national. Elle a fait savoir aussi que le parti avait remis en 2014 un mémorandum au Conseil supérieur de l’éducation et de la formation qui prévoit 10 grandes mesures et 56 dispositions.

A présent, le PPS attire de nouveau l’attention sur l’urgence de lutter contre les menaces qui pèsent dangereusement sur le devenir de l’école publique dont la violence en milieu scolaire et surtout l’aggravation du phénomène de l’abandon scolaire, qui atteint des proportions très inquiétantes. De 99% de ceux qui poursuivent leurs études dans le primaire, seuls 87 accèdent au secondaire,  61% au Lycée, et 16 % uniquement à l’université, parmi lesquels quelque 40% abandonnent dès la première année universitaire.

Evoquant l’importance du prochain Congrès national du parti, elle a invité tous les militants à participer aux débats en cours au sujet des projets de documents qui seront discutés et adoptés à cette occasion et à rehausser la mobilisation pour contribuer à la réussite de cet événement d’envergure dans la vie politique du parti et du pays et à la poursuite du combat pour promouvoir la réforme du secteur en application du slogan du congrès «pour un souffle démocratique nouveau».

M’barek Tafsi

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