Le malheur des zones industrielles!

La problématique des zones industrielles refait surface, parmi les disfonctionnements qui «altèrent» la vie active de nos villes. On a beau se doter de surfaces destinées aux activités économiques, il s’avère que ces espaces sont souvent déviés de leurs affectations initiales.

On citera dans ce sens le cas de la capitale du Souss qui, depuis longtemps s’est dotée d’un vaste lotissement à Tassila et dont une partie relève également de la commune de D’cheira de la province d’Inezgane Ait Melloul. Ces lieux réservés, initialement, aux entreprises sont malheureusement monopolisés, pour une bonne partie, par des bonnets de la spéculation foncière.

En effet, nombre de superficies allant jusqu’à 5000 mètres le lot sont transformées en appartements loués ou vendus à des prix faramineux. D’autres lopins sont continuellement fermés pour tenter d’attirer des acquéreurs encore plus généreux. Une situation scandaleuse qui, non seulement suscite le sentiment d’injustice et d’indignation au sein des jeunes cadres à la recherche d’entrepôts et d’ateliers de travail, mais aussi et surtout assène des coups cinglants au secteur industriel dans la région et au pays, en général. Le comble c’est que ni les autorités locales ni les institutions de tutelle ne réagissent face à ces anomalies déconcertantes.

Au moment où ces barons de l’immobilier s’enrichissent par cette opportunité offerte au nom du programme fallacieux des zones industrielles, des milliers de jeunes entrepreneurs, cadres en électricité, plomberie, menuiserie, imprimerie, quincaillerie, droguerie, frigorifique, mécanique automobile…se confrontent à toutes les peines du monde pour trouver un petit lot dans la présumée zone industrielle afin de promouvoir leur métier pour lequel ils ont trimé en vue de décrocher des diplômes dans les écoles de formation respectives. Ces jeunes bourrés de compétences et d’ambitions s’entassent dans de petits ateliers de 2 m² dans des quartiers résidentiels tels que Dakhla, Al Qods ou encore Salam, Al Massira, Lakhiam, Bouargane…,  en constante dispute avec les voisins qui se plaignent de pollution et de tapage.

Il est donc impératif de rétablir ces irrégularités dans les zones industrielles pour qu’elles jouent le rôle qui leur est dévolu, tout en encourageant ces jeunes entrepreneurs, véritables contributeurs à l’animation industrielle de la région, en leur facilitant l’octroi de lots de terrain pour leurs activités et en mettant un terme au monopole des spéculateurs immobiliers.

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