MTDS​ ​introduit​ ​le​ ​paiement​ ​par​ ​Bitcoin​ ​au​ ​Maroc

MTDS,​ ​société​ ​de​ ​services​ ​numériques,​ ​introduit,​ ​pour​ ​la​ ​première​ ​fois​ ​au​ ​Maroc,​ ​le​ ​paiement de​ ​ses​ ​prestations​ ​par​ ​la​ ​monnaie​ ​virtuelle​ ​Bitcoin ​dont​ ​le​ ​taux​ ​de​ ​change​ ​aujourd’hui a​ ​atteint​ ​plus​ ​de​ ​6600​ ​DH.

Pour la première fois, une entreprise marocaine accepte le paiement par Bitcoin de ses prestations.Il s’agit de MTDS, société de services numériques spécialisée dans le digital, la sécurité et le cryptage informatique.

Le Bitcoin, de l’anglais «bit» unité d’information binaire et «coin» «pièce de monnaie», est une monnaie cryptographique qui fonctionne sans autorité centrale, ni administrateur unique, mais de manière décentralisée grâce au consensus de l’ensemble des nœuds du réseau enregistré dans un registre public appelé «blockchain». Actuellement, le taux de change de cette monnaie virtuelle vaut plus de 4000 euros contre un peu plus de 2300 début août.

«Il s’agit de l’adoption par notre entreprise de l’un des modes de paiement innovant et à fort potentiel de croissance pour permettre à nos clients, notamment internationaux, de régler nos prestations directement par Bitcoin à côté des autres méthodes de recouvrement traditionnels tels que le virement et les cartes bancaires locales et internationales», explique, Karl Stanzick, directeur général de MTDS.

Au départ, le bitcoin était surtout utilisé par le site internet, mais aujourd’hui de plus en plus de commerçants et d’entreprises acceptent ce mode de paiement comme c’est le cas de Microsoft.

Plus intéressant, certains entrepreneurs cherchent des financements de leurs projets à travers cette monnaie virtuelle comme alternative à la bourse.

Pour le cas de MTDS, l’ensemble de ses prestations peuvent, dorénavant, être réglées par Bitcoin, il s’agit notamment de Datacenter Solutions, les services internet, la sécurité des réseaux et les noms de domaine.

Au-delà de la dimension technologique de cette initiative innovante, pour le fondateur de MTDS, le Maroc, avec son ambition de positionnement international comme plateforme financière à travers Casablanca Finance City, a intérêt à explorer les solutions innovantes du blockchain notamment le bitcoin.

A rappeler qu’outre le paiement par Bitcoin, MTDS a réussi en 2017 de déployer le premier  point d’échange internet (IXP) “Marix”(Maroc Internet Exchange Point), une infrastructure technologique et physique qui permet d’échanger le trafic local des trois opérateurs télécoms (Maroc Telecom, Inwiet Orange) sans passer par le transit international et de gagner en rapidité d’accès grâce à la réduction du nombre des sauts entre divers points d’accès entre le Maroc et l’Europe.

Quid de la régulation des cryptomonnaies?

Les législateurs et banquiers centraux se posent la question de savoir s‘il faut intervenir pour réguler les cryptomonnaies, a déclaré jeudi Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne.

“On se demande si les législateurs et les banques centrales devraient intervenir, à l‘image de la Chine qui a interdit (l‘utilisation de monnaies virtuelles) en les considérant comme frauduleuses”, a-t-il dit lors d‘une conférence à Florence.

Pékin a interdit en septembre les transactions en cryptomonnaies sur des plates-formes chinoises afin de limiter les risques financiers autour de ce marché hautement spéculatif qui a connu un essor fulgurant cette année.

Ewald Nowotny, qui est le gouverneur de la Banque d‘Autriche, a toutefois relativisé les risques que pourraient poser des monnaies virtuelles comme le Bitcoin pour le système financier mondial. “Ce marché n‘est pas si important que ça, pas assez pour créer une instabilité financière”, a-t-il estimé.

“C‘est comme acheter des actions en Bourse (…). Les gens qui investissent dans ce produit s‘exposent à des pertes et si c‘est le cas, il faut qu‘ils l‘acceptent”, a-t-il dit.

Preuve de son extrême volatilité, le Bitcoin a perdu près d‘un tiers de sa valeur en moins de quatre jours la semaine dernière mais il s‘est fortement repris cette semaine.

Après une forte correction, le Bitcoin touche les 8000 dollars

Quelques semaines après avoir franchi le cap des 7000$, le Bitcoin a atteint un nouveau sommet historique la soirée du 16-17 novembre, atteignant 8020$ sur la plateforme d’échange Bitfinex. C’est la première fois que la valeur de la crypto-monnaie dépasse la barre des 8000$.

Rappelons que le cours du bitcoin avait pourtant subit une grosse correction vendredi 14 courant le ramenant aux alentours des 6000$.

BCE : l’on   s’interroge sur une régulation du Bitcoin

Les législateurs et banquiers centraux se posent la question de savoir s‘il faut intervenir pour réguler les cryptomonnaies, a déclaré Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne.

“On se demande si les législateurs et les banques centrales devraient intervenir, à l‘image de la Chine qui a interdit (l‘utilisation de monnaies virtuelles) en les considérant comme frauduleuses”, a-t-il dit lors d‘une conférence à Florence.

Pékin a interdit en septembre les transactions en cryptomonnaies sur des plates-formes chinoises afin de limiter les risques financiers autour de ce marché hautement spéculatif qui a connu un essor fulgurant cette année.

 

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Entretien avec Adil AzmiBikarbass, Manager de MTDS

La différence entre le bitcoin et la monnaie classique

se situe dans la démarche de la transaction

Pour Adil Azmi Bikarbass, Manager de MTDS,   le Bitcoin est une monnaie virtuelle qui se base sur la confiance et un moyen de paiement hautement sécurisé et sans intermédiaire. De son avis, la différence entre le bitcoin et la monnaie classique se situe dans la démarche de la transaction. Ainsi, si au niveau mondial, aucune autorisation préalables n’est accordée par  les banques centrales, au Maroc les autorités compétentes de notre pays, devraient mettre en place un cadre règlementaire pour éviter tout risque de comportement malveillant quant à l’utilisation de cette crypto monnaie, estime Adil Bikarbass qui explique que le choix d’offrir aux clients pour la première fois au Maroc  cette solution de paiement  innovante et sécurisée s’est fait normalement vue l’activité même de  MTDS, société pionnière dans le domaine des nouvelles  technologies de l’information et de la communication.

AL Bayane: Qu’est ce que le Bitcoin et comment fonctionne ce nouveau mode de paiement dit innovant?

Adil Azmi Bikarbass: Le Bitcoin est une monnaie virtuelle qui est de plus en plus utilisée sur Internet. Elle se base sur un mécanisme de confiance entre les parties qui réalisent une transaction financière de gré à gré sans intermédiaire.

Comment votre société MTDS a opté pour l’introduction de cette nouvelle monnaie sur le marché marocain et quelles sont les motivations ayant justifiés ce choix?

MTDS est une société pionnière dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Elle veille à proposer des solutions innovantes à sa clientèle et à son pays. Par ailleurs, le bitcoin est un mode de paiement au même titre que Paypal , cartes bancaires ou autre sauf qu’il est hautement sécurisé et sans intermédiaires et du coup, sans frais financiers supplémentaires sur la transaction.

MTDS est une société de services numériques, est ce que votre secteur d’activité facilite ce choix, comment ? Quels en sont les principaux avantages?

Effectivement, du fait de notre activité dans le domaine informatique, de l’Internet et de la cybersécurité, ce choix d’offrir cette solution de paiement sécurisée s’est effectué très normalement. Encore une fois, toujours dans le but d’offrir des solutions innovantes pour mieux répondre aux besoins de nos clients nationaux et internationaux.

Dans quelle mesure le Bitcoin peut financer les projets et comment cette monnaie peut remplacer ou être une alternative à la bourse pour le financement de l’économie ?

Pour faire simple, la différence entre le bitcoin et la monnaie classique se situe dans la démarche de la transaction, je m’explique, c’est comme si je vous achète un bien et je vous donne l’argent en main propre sans passer par une entité financière qui contrôle cette transaction et en perçoit une commission. Par ailleurs, même si la transaction s’est faite de gré à gré, elle sera enregistrée dans des milliers de serveurs sur Internet (BlockChain) pour garantir qu’elle a bien été réalisée et que vous ne pourrez jamais nier avoir reçu le paiement que je vous ai donné (dans l’exemple précèdent). Le BlockChain ne peut pas être altéré. Il est une preuve que la transaction s’est bien réalisée.

Quels sont les principaux risques liés à ce mode de paiement?

C’est un mode de paiement hautement sécurisé grâce au Blockchain. En effet, ce dernier, est une chaine de transactions financières (pour le cas du bitcoin) qui s’incrémente au fur et à mesure que les transactions se réalisent. De plus, ces transactions s’enregistrent automatiquement dans le Blockchain qui lui-même est dupliqué dans tous plusieurs serveurs à travers Internet.

Y-a-t-il des autorisations préalables de la Banque Centrale ou autre département  de tutelle pour pouvoir utiliser la monnaie cryptographique?  Et comment se fait le change avec les autres monnaies réelles?

Au niveau mondial, Il n’y a pas d’autorisation préalable d’une banque centrale ou un autre département de tutelle pour utiliser cette monnaie. Ceci étant dit, les autorités compétentes de notre pays, devraient mettre en place un cadre règlementaire pour éviter tout risque de comportement malveillant quant à l’utilisation de cette crypto monnaie (blanchiment d’argent, financement illicite…).quant au  taux de change actuel du bitcoin, il évalué  à 4 000 Dollars US l’unité.

Fairouz El Mouden

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