Tennis
Novak Djokovic lance sa saison 2022 à Dubaï lundi avec l’ambition de conserver sa place de N.1 mondial, un mois après son expulsion d’Australie où il n’avait pu défendre ses chances lors du premier Grand Chelem de l’année, n’étant pas vacciné contre le Covid-19.
Pendant que le Serbe effectuera une rentrée retardée aux Emirats arabes unis, son rival Rafael Nadal tentera lui de confirmer son retour au premier plan à Acapulco après s’être offert fin janvier à Melbourne un 21e titre du Grand Chelem, record chez les hommes.
L’Espagnol avait ainsi dépassé d’une unité au palmarès des « Majeurs » le Suisse Roger Federer, toujours convalescent, et donc Djokovic, dont la participation annulée à l’Open d’Australie, sur fond de protocoles sanitaires, avait défrayé la chronique.
Pour justifier de son arrivée en Australie sans avoir été vacciné, le Serbe de 34 ans avait demandé, au motif d’avoir contracté le covid quelques semaines plus tôt, une exemption qui ne lui avait finalement jamais été accordée. Et son visa avait été définitivement annulé après 15 jours d’une polémique inédite.
Depuis, Djokovic s’est reposé en Serbie, en famille, et cette semaine il est sorti de son silence, pour la BBC puis la télévision serbe. Il n’est pas « anti-vax », a-t-il bien précisé, mais souhaite continuer à « contrôler ce qu’on injecte » dans son corps.
Il s’est aussi dit « prêt à payer le prix » de ses convictions même si cela doit lui coûter sa participation aux trois autres tournois majeurs cette saison, à savoir Roland-Garros (22 mai-5 juin), Wimbledon (27 juin-10 juillet), l’US Open (29 août-11 septembre), et de facto la course au record.
« On espère tous que la crise sanitaire va évoluer dans un sens positif mais si cela ne change pas, il faudra un pass vaccinal et donc Novak Djokovic ne sera pas avec nous » à Roland-Garros, a affirmé la ministre française des Sports, Roxana Maracineanu, au micro de RTL dimanche.
A Dubaï, le N.1 mondial peut participer au tournoi car un vaccin contre le coronavirus n’est pas obligatoire pour entrer aux Emirats, où 895 nouveaux cas ont été annoncés jeudi.
« Sachant que je venais à Dubaï, j’avais quelque chose à préparer, j’avais un objectif. Donc maintenant que je suis ici, je peux dire que je suis aussi bien préparé que possible et que je suis enthousiaste à l’idée de jouer à nouveau sur le circuit », a déclaré « Djoko », en quête d’un sixième titre à Dubaï, lors d’une conférence de presse dimanche.
Après Dubaï, il figure sur la liste des engagés pour le Masters 1000 d’Indian Wells (7-20 mars), dans le désert californien. Mais il n’a pas le droit d’entrer sur le territoire américain sans être vacciné.
« Je ne peux pas vraiment choisir en ce moment. Il s’agit vraiment de savoir où je peux aller et jouer. Partout où une occasion se présentera, je l’utiliserai probablement et j’irai jouer parce que c’est toujours ce que j’aime faire », a indiqué le N.1 mondial.
Lundi, Djokovic retrouvera d’entrée le jeune Lorenzo Musetti (19 ans, 57e mondial) qui lui avait donné du fil à retordre en juin dans sa quête d’un deuxième trophée à Roland-Garros.
Lors des huitièmes de finale à Paris, le champion serbe avait perdu les deux premiers sets avant d’inverser la tendance puis Musetti avait finalement abandonné dans la cinquième manche (6-7 (7/9), 6-7 (2/7), 6-1, 6-0, 4-0).
Pour Djokovic, l’enjeu sera aussi de conserver le fauteuil de roi de l’ATP que le N.2 mondial, le Russe Daniil Medvedev, engagé au tournoi d’Acapulco, peut lui ravir à l’issue de la semaine. Le finaliste du dernier Open d’Australie peut grimper au sommet s’il s’adjuge le titre au Mexique quel que soit le résultat de « Djoko » aux Emirats.
« Si cela arrive cette semaine, je serai le premier à le féliciter », a estimé Djokovic au sujet du Russe.
Mais la concurrence s’annonce rude à Acapulco avec, outre Nadal opposé d’entrée à l’Américain Reilly Opelka, le Grec Stefanos Tsitsipas et l’Allemand Alexander Zverev.
De son côté, Djokovic espère rapidement retrouver de bonnes sensations, lui qui n’a plus joué en compétition depuis le 3 décembre et une défaite à Madrid avec la Serbie contre la Croatie en demi-finale de la Coupe Davis.