La partie saillantes de l’iceberg

Lors d’une déclaration parmi tant d’autres qui ont submergé la scène publique à Al Hoceima, on retiendra celle dont on ne parle pas beaucoup : plus de 67% des quotas de l’espadon sont monopolisés par pas plus de trois bonnets de la pêche, sous la bénédiction du département de tutelle. En fait, ce n’est là que la partie saillante de l’iceberg.

Les voix des opérateurs du secteur s’élèvent contre ses multiples dysfonctionnements. Le malaise exprimé par les professionnels du domaine, en fustigeant la gestion et l’évolution des divers compartiments, depuis les captures jusqu’aux exploitations, en passants par les criées. Les maints acteurs ne cessent de «vomir» les maux qui paralysent le secteur, aussi bien au niveau des ports de pêche où les magouilles continuent à sévir que des pêcheries, où les lobbys maintiennent l’hégémonie et le monopole des plus serrés.

Une opportunité pour les professionnels de dénoncer les pratiques insoutenables qu’exercent leurs collègues en termes de rapports mutuels. Il va sans dire que ces opérateurs s’en prennent actuellement aux agissements peu orthodoxes de l’administration à plus d’un titre. D’après eux, on évolue en contradiction avec la volonté du peuple marocain visant à préserver les ressources halieutiques nationales contre la piraterie étrangère. Cette interposition ferme contre la surexploitation étrangère est basée sur les rapports de l’Institut National de la Recherche des Pêches Maritimes (INRH) qui confirme cette régression excessive sans précédent des captures, à cause des surpêches étrangères.

Les partenaires étrangers sont censés renforcer les rapports d’échanges fructueux dans les domaines de l’élevage, la recherche scientifique, la transformation, la valorisation des produits de mer et autres initiatives allant dans le sens de l’octroi des investissements, la multiplication des chances d’emploi et l’amélioration de la plus-value de la productivité des ressources poissonnières nationales.

On ne peut alors chercher à sauter par-dessus le «bas mur», du genre de la Santé ou encore de l’Habitat, alors que le «haut mur», du genre de la Pêche n’est toujours pas pointé du doigt dans cette tempête qui secoue la mer de toute une région meurtrie par le monopole et la dépravation dont la conséquence était, entre autres, le broiement tragique de feu Fikri.

Top