Dans le cadre de la dynamique sans appel que le PPS est en passe de mettre en avant, à travers de toutes les régions du pays, Agadir à abriter une série d’activités partisanes et publiques. Depuis vendredi dernier, il était question tout d’abord, de la tenue du conseil provincial au siège du parti, en présence des camarades Khadija El Baz et Azzouz Senhaji, membres du bureau politique, chargés de la région Souss Massa. Ensuite, dimanche matin, on enchaînait avec une rencontre régionale, à la salle de l’hôtel de ville, présidée par le secrétaire général. Mohamed Nabil Benabdallah, en présence des membres du bureau politique et du comité central de la région, des élus, des responsables des sections locales et des représentants des organisations parallèles et des coordinateurs des secteurs socio-économiques.
En fin de soirée, dans la même salle archicomble, on eut droit à deux événements de haute qualité, à la fois festive, émotive et politique. Tout d’abord, la section provinciale d’Agadir Ida Outanane a eu l’aimable idée de rendre un fervent hommage à un militant du parti qui a scellé et continue à le faire, un parcours des plus éloquents, par des principes et des valeurs qui ont fait de lui l’un des braves figures du parti. Il s’agit de Mustapha Addichane, membre du bureau politique, les témoignages qui ont mis en exergue ses qualités et ses conduites à l’égard du parti, n’ont pas cessé d’émettre des propos élogieux, notamment la modestie, la générosité et l’attachement fidèle, en dépit de la cruauté des moments endurés, en particulier, des années de détention de 1985 à 1989, en compagnie d’un groupe de détenus politique d’Azrou.
Après cette cérémonie, l’imposante assistance avait, par la suite, rendez-vous avec le discours de Mohamed Nabil Benabdallah dont la teneur a profondément marqué l’auditoire.
Par un ton explicite et persuasif, le leader du parti a fait état de la situation critique dans laquelle se débat une large frange de la population marocaine. Les mouvements de masse qui éclatent par-ci, par-là, dit-il, expriment un profond sentiment de malaise et de perplexité qui devraient interpeller et secouer les décideurs de quelque part que ce soit. On ne saurait ignorer cet état de fait qui pourrait, enchaîna-t-il, générer des incidences fâcheuses. Tout en priorisant la stabilité, en tant que condition incontournable, l’intervenant a appelé toutes les institutions, particulièrement le gouvernement, le parlement, les partis, les syndicats, la société…à se monter plus incisifs et téméraires pour porter des solutions concrètes aux contraintes du peuple.
D’autre part, l’orateur n’a pas manqué de fustiger ce discours à la fois alarmiste et nihiliste qui tend à noircir l’image des institutions. «Il y a toujours des militants empreints de civisme et de citoyenneté dans les différentes instances du pays qu’il ne faudrait nullement minimiser, voire maudire!».
De même, la campagne d’affaiblissement des partis politiques, en particulier les plus sérieux, ne fait, en fin de compte, qu’affaiblir leur rendement politique en direction des défis à relever, poursuit-Il, tout en insistant sur leur rôle décisif d’encadrement et de mobilisation.
Pas de démocratie ni de développement sans institutions partisanes fortes et agissantes, dit-il à ce propos. Dans le même ordre d’idées, le secrétaire général du parti na pas hésité à exhorter l’Exécutif, avec à sa tête le chef de gouvernement, ainsi que toutes les forces vives du pays, à aller expliquer clairement, en toute audace, aux masses populaires, les mesures prises à leur adresse.
Dans ce sens, on ne comprend pourquoi l’on continue à maintenir la cherté des prix à la pompe, alors qu’ils ont chuté, à hauteur de 50 dollars le baril, souligne-t-il, tout en appelant à se pencher encore davantage sur les questions sociales qui touchent de près les populations défavorisées.
Certes, nous sommes au gouvernement et nous en sommes fidèles. Mais nous restons aussi attachés aux causes du peuple, puisqu’on est un parti progressiste et moderniste, constamment à l’écoute et aux attentes du peuple, précise-t-il.
Les discours de SM le Roi, ceux du Trône, du 20 août et de l’ouverture de la session de l’hémicycle, se sont focalisés sur ces volets névralgiques, chose à laquelle nous nous sommes toujours tenus et avons soutenu, durant notre parcours militant. Le pays a donc besoin d’un nouveau souffle démocratique dont les prémices, ainsi que le penchant résolument social du projet de loi de finances 2019, sont en cours de présenter au peuple des lueurs d’espoir.
Le modèle de développement auquel nous aspirons et que dont sommes en train de peaufiner une contribution, à travers le mémorandum en cours de préparation, mettrait, sans doute, notre pays à l’abri de ces dysfonctionnements et de ces déficits, conclut-Il, tout en appelant les divers responsables à sortir de leur coquille, à se ragaillardir, à ébranler ce statut quo léthargique.
Dans le même sillage, il s’est adressé aux militantes et militants du Parti pour redoubler d’effort et de resserrer les rangs, dans la synergie et l’entente. « Hier, nous étions avec les formations de la Koutla pour entamer ensemble les premiers jalons de la réforme. Aujourd’hui, nous nous allions momentanément avec le parti qui guide le gouvernement afin de poursuivre la réforme, sans jamais renoncer à nos principes et du moment que nous sentons que nous pourrons toujours apporter notre pierre dans cet édifice, nous ne cesserons pas de le faire.
Le PPS a toujours été et demeurera ainsi, un parti qui servira à jamais les causes suprêmes du peuple et de la patrie, sans calculs réducteurs.
Saoudi El Amalki