Formule E
La Formule E à l’aube d’une nouvelle ère: le championnat de monoplaces 100% électriques inaugure samedi à Mexico les « Gen3 », des bolides plus légers et plus efficients, marquant l’avènement de la troisième génération de voitures depuis la création de la discipline en 2014.
En piste, le Belge Stoffel Vandoorne tentera au volant de sa DS de défendre son titre, acquis la saison dernière avec Mercedes, l’écurie championne en titre chez les constructeurs et grande absente de la grille cette saison.
Mais la discipline ne capitule pas puisque la marque italienne Maserati débarque avec, à ses côtés, l’anglaise McLaren, qui a racheté l’équipe de Formule E de Mercedes.
Deux arrivées qui coïncident avec la refonte des monoplaces car pour sa neuvième saison, la FE fait peau neuve avec la Gen3 et ses courbes très droites inspirées d’un avion de chasse. Elle peut potentiellement atteindre des vitesses maximales de 320 km/h, 40 km/h de plus que sa prédécesseure, la Gen2.
Surtout, la Gen3 est beaucoup plus efficace avec plus de 40% de l’énergie utilisée durant une course provenant de la régénération au freinage, grâce un moteur rajouté à l’avant, en plus de celui à l’arrière, pour récupérer l’énergie.
Cette nouvelle monoplace est aussi plus puissante – 350 kW au lieu de 250 kW – et plus légère de 60 kg.
Autre nouveauté cette saison, les courses se disputeront désormais en nombre de tours, et non plus en un temps prédéfini.
Sur la grille de départ, McLaren et Maserati côtoieront d’autres grands noms du sport automobile, dont Jaguar, Porsche et Nissan, parmi les 11 équipes et 22 pilotes en lice pour les titres.
Chez les pilotes, Vandoorne, couronné au terme d’une saison 2022 serrée, aura certainement fort à faire face au Néo-zélandais Mitch Evans (Jaguar), le vice-champion du monde qui cherchera à prendre sa revanche.
Le Belge fera équipe chez DS –et son nouveau partenaire américain Penske– avec le double champion de la discipline (2018 et 2019), le Français Jean-Eric Vergne.
D’autres champions sont aussi en lice, à l’instar du Suisse Sébastien Buemi (Envision Racing), titré en 2016 ou du Brésilien Lucas Di Grassi (Mahindra Racing) couronné en 2017. Le Portugais Antonio Félix da Costa, champion du monde 2020, quitte lui DS pour rejoindre Porsche, au côté de l’Allemand Pascal Wehrlein.
McLaren, elle, s’est adjoint les services d’un nouveau titulaire, le Britannique Jake Hughes, qui fera équipe avec l’Allemand René Rast, de retour en FE.
Quant à Maserati, la firme italienne alignera le Suisse Edoardo Mortara, 3e du championnat en 2022 avec l’équipe Venturi, et l’Allemand Maximilian Günther, venu de chez Nissan.
Qui, dans ce plateau relevé, saura tirer son épingle du jeu ? De Mexico à Jakarta – jusqu’à Londres pour le rendez-vous final fin juillet, la réponse se dessinera au fil des 16 courses d’un calendrier qui verra pour la première fois l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil.