Produits bio: L’Oréal opte pour l’huile d’argan du Maroc

L’Oréal prépare le lancement de la ligne certifiée bio de soins sous sa marque Garnier, vendue en hypermarché. Toutes les grandes enseignes de distribution d’Europe de l’Ouest seront livrées en janvier, soit plus de 40 000 magasins.

Le fabricant aux 26 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017 a d’abord revu entièrement le catalogue de cette marque vendue partout dans le monde, à l’exception de la Chine. Les composants sujets à caution (silicone et paraben, notamment) ont été écartés des formulations de tous ses produits. Des formules biodégradables ont été adoptées. L’approvisionnement de la marque a été revu. Par exemple, le beurre de karité provient de la filière écoresponsable de L’Oréal montée au Burkina Faso. L’huile d’argan vient du Maroc. Et, bientôt, la marque se fournira en avocats au Kenya, ayant renoncé à s’approvisionner au Mexique après une polémique sur l’utilisation de pesticides dans le pays.

«Désormais, Garnier propose une alternative naturelle sur toutes ses références : BB crème, masque capillaire, coloration, lotion micellaire, etc.», fait valoir Delphine Viguier, présidente de la marque Garnier. La méthode a permis de «préparer le terrain» pour le lancement de cette ligne bio de soins du visage qui propose onze références vendues à moins de 10 euros dans les grandes surfaces alimentaires.

Au Maroc, l’Oréal prévoit une croissance à deux chiffres par rapport au chiffre d’affaires de l’année dernière qui s’est élevé à 500 millions de DH. Cette performance, explique Philippe Raffray, DG de la filiale marocaine du groupe français, «sera meilleure que les performances du marché cosmétique national qui enregistrera un recul de 1% à 2% en 2018». Une baisse qui est due, selon les opérateurs du secteur, à des difficultés de recouvrement et à un essoufflement de la demande des particuliers et professionnels. A ce propos, un indicateur est à retenir : la baisse de l’activité des salons de coiffure. Selon des enquêtes de terrain, la fréquence des visites des consommatrices a reculé. A titre d’exemple, celles qui faisaient une coloration par mois n’en font plus qu’une toutes les six à sept semaines.

Kaoutar Khennach

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