Réfléchir sur le devenir de l’amazighe dans le système éducatif

La question de l’enseignement de l’amazighe dans le système d’éducation et de formation reste toujours d’actualité. En fait, après avoir constaté que plusieurs acteurs et associations ont tiré la sonnette d’alarme sur le recul de l’enseignement de l’amazighe, la nécessité de réfléchir sur le devenir de l’enseignement l’amazighe devrait entrer dans les priorités.

En effet, l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) a organisé, le mercredi 18 mai à Rabat, une journée d’étude sur le thème : «La langue amazighe dans le système d’éducation et de formation : pour une approche globale en vue d’assurer la qualité de son enseignement et sa généralisation».

Cette rencontre, nous a indiqué AhmedBoukous, recteur de l’IRCAM dans une déclaration à Al Bayane, sur la thématique de l’enseignement de l’amazighe que l’IRCAM est un lieu d’échange entre les chercheurs de l’Ircam et les responsables au niveau des académies régionales de l’éducation et de la formation, ainsi qu’un espace d’échange avec les intervenants dans le domaine de l’enseignement de l’amazighe. Nous estimons, a-t-il ajouté, que cette rencontre est importante parce qu’elle vapermettreà l’enseignement de l’amazighe de progresser dans le sens de sa généralisation et aussi dans le sens de la qualification de cette expérience.

Par ailleurs, Ahmed Boukous souhaite que la journée puisse déboucher sur des recommandations afin d’assurer les meilleures performances de cette expérience de l’enseignement  de l’amazighe, des recommandations qui  touchent  aussi le problème des ressources humaines et afin de sortir  avec des éléments de base  d’une feuille de route qui  va d’avoir d’avantage de visibilité.

Pour le chercheur à l’IRCAM, Ichou Benaissa, a souligné que cette journée d’étude dédiée à la place de l’enseignement de l’amazighe dans le système éducatif marocain a pour but de mettre le point sur l’état des lieux de l’enseignement de la langue amazighe, notamment au primaire, au secondaire et à l’enseignement universitaire. C’est pour cette raison, a-t-il dit, que «l’on ainvité nos collaborateurs pour nous faire part de leurs expériences concernant l’enseignement de la langue amazighe et réfléchir sur son devenir».

«Je pense que la sphère politique d’aujourd’hui nous permet aisément de faire une réflexion approfondie sur le devenir de la langue amazighe, notamment que cette dernière est devenue une langue officielle du Maroc», a affirmé à Al Bayane.

Selon lui, il y aura certes des lois organiques qui expliqueront un peu les priorités et les domaines d’activités de cette langue ; mais cela n’empêche pas de faire cette réflexion d’une manière approfondie. «L’IRCAM a, estime-t-il, a contribué à l’élaboration de cette vision notamment avec le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique, dont l’IRCAM est membre.

Mohamed Nait Youssef

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