Il y a de cela un an que Malika Malek est décédée, la veille de la Journée internationale des femmes. Pour rendre hommage à sa mémoire, sa fille, ses ami(e)s, ses proches et plusieurs personnalités du monde de la politique et de la culture ont afflué assez nombreux mardi 7 mars à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) lors d’un évènement baptisé «rencontre de fidélité». Des témoignages vibrants ont été rendus en sa mémoire et n’ont pas manqué d’émouvoir l’auditorium archicomble de la bibliothèque.
Au début, une rétrospective de photos sur le parcours journalistique et humain si riche de la défunte a été projetée avant les témoignages de ses amis et connaissances. «C’est dans les années 2000 plus précisément, grâce à l’émission phare «Fil Wajiha» diffusée sur la chaîne 2M que le public marocain avait découvert ce visage. Malika est vivante dans la mémoire. Elle a ouvert une fenêtre dans le paysage médiatique au Maroc», a déclaré Rahma Bourquia sur la défunte. Au-delà de son métier de journaliste, Malika était également militante des droits de la femme.
Elle est décédée à l’âge de 61 ans à l’hôpital militaire de Rabat suite à une longue maladie. «Son départ était un moment si dur», a déclaré sa sœur Najia Malek. «C’était une femme qui aimait la vie et tout ce qui est beau. Elle a légué une expérience humaine et professionnelle importante», a-t-elle ajouté.
D’après Salah El-Ouadie, poète et militante marocaine pour les droits des femmes, Malika a réussi avec brio sa mission professionnelle. «C’est une femme sérieuse qui a pu arracher l’estime et la reconnaissance de tous à travers l’écran», a-t-elle souligné.
«Nous avons découvert Malika à travers son émission «wajh wa hadat», a déclaré pour sa part Mouna, fille du défunt Mohamed Larbi Messari, ancien ministre de la Communication. «Malika, grâce à son professionnalisme, a joué un rôle dans la promotion du dialogue national ouvert», a-t-elle ajouté.
«L’idée de réaliser cet évènement était au début un peu difficile mais avec le soutien de tous, il a pu avoir lieu. Ma mère était forte, généreuse et entière…». C’est à avec ces mots que Zaina Achqar a clôturé cette rencontre.
Mohamed Nait Youssef