Conférence Nationale sur le Financement de la Santé
Sous le haut patronage de sa majesté le roi Mohamed VI, le ministère de la santé organise les 18 et 19 Juin 2019 à Rabat, la conférence nationale sur le financement de la santé sous le thème: «Quel modèle de financement pour la couverture sanitaire universelle?».
Organisée à l’initiative du Ministère de la santé, et en partenariat avec l’organisation mondiale de la santé (OMS), la banque mondiale, l’Union Européenne et la Banque Africaine de développement, cette conférence de haut niveau a été inaugurée par Saad Eddine El Othmani, chef du gouvernement et Anas Doukkali, ministre de la santé.
Cette conférence nationale sur le financement de la santé au Maroc intervient à un moment charnière où le ministère de la santé entreprend des efforts sur tous les fronts et déploie d’énormes moyens financiers, humains et matériels pour renforcer notre système de santé afin d’élargir la couverture médicale de base pour tendre vers la couverture sanitaire universelle (CSU).
Cette conférence dont l’importance n’échappe à personne a connu la participation de plus de 200 personnes, dont des ministres, des acteurs politiques, des partenaires institutionnels et des experts en matière de financement de la santé nationaux et étrangers.
Le financement de la santé au cœur des débats
Les travaux de la conférence se sont articulés autour de la feuille de route pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale de financement de la santé socialement abordable et économiquement soutenable , tout en assurant sa pérennité dans le cadre d’une gouvernance et d’un ancrage institutionnel rénovés et adaptés.
Cette conférence vise à accompagner la mise en œuvre de la couverture universelle en lien avec les objectifs escomptés dans le cadre du plan santé 2025 qui avait été présenté par le ministre de la santé Anas Doukkali.
Cette conférence va permettre aussi au Maroc de bénéficier du retour d’expérience au niveau international en vue d’identifier les bonnes pratiques à mettre en œuvre en tenant compte du contexte national.
A cet effet, il est utile de rappeler ici que l’achèvement de la Couverture Sanitaire Universelle est confronté à plusieurs défis liés au financement notamment une forte contribution des ménages (50%) à la prise en charge des coûts de soins ainsi que la viabilité financière du RAMED et des régimes d’assurance maladie.
Ces thématiques parmi d’autres feront l’objet d’analyse et de débat de cette conférence qui s’articule autour de deux sessions plénières, réservées au partage des expériences nationales et internationales en matière de financement de la santé et de sa gouvernance ainsi que de six ateliers d’échanges des expériences en vue d’aboutir à des recommandations pour l’élaboration de la nouvelle stratégie de financement de la santé au Maroc.
Haute sollicitude Royale envers le secteur de la santé
Ce qui importe le plus, c’est de saisir l’opportunité qui s’offre à notre système de santé pour aller de l’avant, d’exceller, de devenir très performant, qu’il puisse répondre à toutes les demandes de soins de santé de l’ensemble de nos concitoyens. Ce défi est à la portée des responsables et décideurs du département de la santé et ce grâce à la haute sollicitude Royale sans cesse renouvelée envers le secteur de la santé, ce qui témoigne de la forte volonté de Sa Majesté le Roi de hisser le secteur de la santé au rang des grandes priorités nationales.
Aujourd’hui, le Maroc a acquis une expérience respectable dans le domaine de la couverture sanitaire et ce a travers les régimes AMO et RAMED, qui ont permis de couvrir plus de 62 % de notre population. Le ministère de la santé entreprend tout pour faire aboutir et concrétiser la couverture sanitaire universelle, pour permettre à toutes et à tous l’accès équitable chacun selon ses propres besoins à des services de santé complets (préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation et de promotion), des prestations de qualité, sans risquer de se ruiner financièrement ou de s’appauvrir.
Nous avons en notre possession tous les éléments pour instaurer un système de santé à la fois moderne et durable reposant sur les principes de l’universalité, de l’équité, de la qualité, et de la pérennité, ce qui se traduira par une meilleure qualité de vie saine et la promotion du bien-être pour tous à tous âges.
Engagement ferme du gouvernement pour un financement efficient
S’exprimant à l’ouverture de la Conférence nationale sur le financement de la santé, le chef du gouvernement Saad El Othmani a souligné que le droit d’accès à la couverture sanitaire constitue un droit constitutionnel inaliénable et que le programme gouvernemental a insisté sur l’amélioration et la garantie d’une offre sanitaire de qualité. Dans ce sens, monsieur Saad El Othmani a rappelé que la couverture médicale englobera les travailleurs non-salariés, un chantier en cours de finalisation pour sa mise en œuvre et qui dénote de la volonté du Maroc à aller de l’avant pour réussir ce projet réformateur.
Cette importante manifestation nationale se veut ainsi une occasion pour réitérer l’engagement ferme du gouvernement en faveur d’un financement efficient et efficace du système de santé national.
Nous recherchons à ce que notre approche du financement de la santé soit sociale, économique et intégrée, a-t-il dit, citant dans ce cadre l’élaboration d’un projet de loi portant sur le développement de partenariat public-privé dédié au financement du secteur.
Au-delà du financement
Il n’est un secret pour personne, que le ministère de la santé entreprend actuellement de grands efforts pour relever et hisser haut et fort le niveau et la qualité des soins de santé, qui sont mis à la disposition de nos concitoyens à travers toutes les régions de notre pays. Anas Doukkali tient à suivre personnellement tous les processus et étapes qui sont mis en place pour accueillir, servir, soigner les patients , tant au niveau des établissements de soins de santé de base ( ESSB), qu’au niveau des établissements hospitaliers de premier , second ou troisième niveau.
L’objectif escompté est d’assurer l’équité de l’offre de soins entre régions et milieux rural et urbain. Depuis sa nomination, le ministre de la santé Anas Doukkali et son département ne ménagent aucun effort pour faciliter l’accès aux soins pour les plus démunis, pour la population rurale, en particulier les habitants des zones difficiles d’accès et des zones enclavées.
Par son engagement constant, sa présence niveau du terrain aux côtés des professionnels de la santé, mais aussi des malades et de leurs familles, le ministre donne l’exemple et des signaux forts pour concilier les citoyens avec les structures de santé.
Et au-delà du financement, il s’agit aussi et surtout de redonner et rétablir la confiance du citoyen à l’égard des établissements sanitaires. Pour atteindre ces objectifs, chaque professionnel de santé (médecin – infirmier – administratif) chacun doit revoir ses comportements, ses agissements.
La santé n’est pas qu’une question de financement, de médicaments, de matériel, non c’est surtout une question de relation humaine, de confiance entre soignant et soigné, un aspect fondamental dans tout soin qui est prodigué.
Il s’agit donc d’accorder une grande importance à l’amélioration de l’accueil au niveau de toutes les structures de santé, de tous les services hospitaliers, les professionnels de santé doivent être à l’écoute des patients et leurs familles.
Ouardirhi Abdelaziz