Rossi, El Hadrioui et Saber: un trio défensif en acier

A l’occasion du mois sacré du Ramadan et à l’approche de la reprise des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018 de football qui seront prochainement à la 3e journée de la phase des groupes, dernier Cap avant d’aller en Russie, pour les cinq pays gagnants du Continent dont le Maroc, on vous propose de revisiter ensemble le parcours de certains joueurs ayant accompagné l’équipe nationale en Coupes du Monde (1970 et 1986 au Mexique, 1994 aux Etats-Unis et 1998 en France).

Après Noureddine Naybet, surnommé le «ministre de la défense», au vu de ses prouesses techniques et compétitives avec les Lions de l’Atlas lors des deux Coupes du Monde, 1994 aux Etats-Unis et 1998 en France, ainsi que les 6 Coupes d’Afriques des Nations entre 1992 et 2006, trois autres joueurs ont constitué un trio défensif d’acier en assurant leur présence avec brio lors du Mondial de France, le quatrième et le dernier du Maroc jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit de Youssef Rossi, Abdelkrim El Hadrioui et Abdeilah Saber, qui ont confirmé la confiance qui leur a été faite par le sélectionneur national Henry Michel.

Les trois mousquetaires ont laissé leurs traces au Mondial français, avec une note de plus pour El Hadrioui qui avait été présent lors de la Coupe du Monde précédente aux USA 1994, en compagnie de Naybet et Mustapha Hadij, qui avaient également joué deux Coupes du Monde avec les Lions de l’Atlas.

Le trio défensif autour de l’axe central, Naybet, avait un dénominateur commun : celui de commencer à jouer le football au Maroc avant de ne débuter sa carrière professionnelle en Europe. Youssef Rossi, né en juin 1973,a fait ses débuts à l’Olympique Casablancais avant de briller au Raja de Casablanca. Abdelkrim El Hadrioui, né en mars 1972 à Taza,a fait de même en évoluant au sein de l’équipe des jeunes de l’AS Taza avant de passer à Rabat chez les seniors de l’AS FAR. Abdelilah Saber, né en avril 1974 à Casablanca, a débuté sa carrière au Wydad. Les trois joueurs avaient eu le mérite de réussir de très belles performances avec leurs clubs respectifs, ce qui leur a valu d’être convoités par plusieurs équipes européennes.

Ainsi, Youssef Rossi n’avait besoin que de deux saisons (1995-1997) avec le Raja, en contribuant à la victoire de deux sacres de la Botola avant de se lancer en Europe. Le début a été en France chez le  Stade Rennais FC (1997-1999),puis aux Pays-Bas, au sein du club NEC Nimègue (1999-2000), le club écossais de Dunfermline Athletic (2000-2003). Après un retour d’une saison au Raja (2003-2004), Rossi a déménagé au Qatar avec comme nouvelle destination le club d’Al Khor SC, où il a joué pendant 3 saisons (2004-2007), alors que la fin de sa carrière était chez l’autre club du Golfe Al Shamal en 2008.

Après un parcours réussi avec l’équipe nationale (22 matches entre 1996 et 2002), surtout avec les beaux souvenirs au Mondial 1998 et deux participations en Coupe d’Afrique dont une place de quart de finale en CAN 98, Rossi avait enchainé avec les clubs ici et ailleurs jusqu’à la fin de sa carrière de joueur pour devenir directeur technique du Raja de 2009 à 2012 puis de 2014 à 2016, périodes pendant lesquelles il a contribué à former plusieurs jeunes talentueux et assurer la relève au sein de son club préféré.

Abdelkrim El Hadrioui, lui, a réussi la même chose en aidant l’AS FAR à gagner un titre de championnat national avant d’aller jouer au sein de plusieurs clubs européens dont  Benfica Lisbonne (1997-1998), AZ Alkmaar (1998-2002) et Charleroi (2002-2004), avant le retour au Maroc directement vers l’Ittihad de Khémisset (2004-2005).

En équipe nationale, El Hadrioui a eu le mérite de jouer 62 matches pendant une bonne dizaine d’années (1992-2002) avec la participation à deux Coupes du Monde (1994 et 1998) alors que le 3e Mondial en 2002 a été raté dans les derniers moments ; les Lions de l’Atlas ont cédé face au Sénégal auteur d’une qualification difficile (nul à Rabat 0-0 et victoire à Dakar 1-0). Les deux protagonistes avaient terminé la phase des Groupes, dernier Cap vers le Mondial co-organisé par le Japon et la Corée du Sud, avec le même nombre de points (15 unités pour chacun) mais le Sénégal avait bénéficié de la meilleure différence de buts (Plus 12 réalisations en faveur des Lions de la Téranga contre plus 5 pour les Lions de l’Atlas). C’était bien dommage pour El Hadrioui et les siens qui n’avaient tellement pas démérité.

Pour l’autre Lion, Abdelilah Saber, il a commencé sa carrière au WAC dans les catégories des jeunes en 1989 avant de justifier sa place de titularisation chez l’équipe séniors à partir de 1993 et jusqu’à 1997. Durant cette période, Saber avait remporté plusieurs titres avec le WAC chez les jeunes comme chez les grands, championnat du Maroc à trois reprises (1990, 1991 et 1993), Coupe du Trône deux fois (1989 et 1994),Ligue des Champions dans son ancienne formule de Coupe d’Afrique des Clubs Champions (1992), Coupe Afro-Asiatique (1993), Ligue des champions arabes (1989) et Super coupe arabe (1992).

Dans son parcours professionnel en Europe, Saber qui a porté les maillots de plusieurs clubs dont les Italiens de Naples (2000-2003) et de Torino (2003-2004) a surtout brillé au Portugal entre 1997 et 2000) où il a remporté les titres du championnat et la Supercoupe avec le Sporting Lisbonne en 2000 alors qu’il a été finalste la Coupe de ce pays ibérique à deux reprises (1997 et 2000).

Il s’agit là d’une glorieuse carrière de Saber, aussi bien en Europe qu’avec son équipe originale du WAC, qu’il porte toujours dansson coeur. Et c’est grâce à la formation des Rouges que Saber avait rendez-vous avec la gloire en accompagnant ses coéquipiers en équipe nationale, en parlant ici d’El Hadrioui et Roussi,commetant d’autres qui ont marqué l’Histoire du football marocain…

Rachid Lebchir

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