« Santé en Afrique : La politique humaniste de Mohammed VI »

Un livre d’art de Abdelhak Najib aux Éditions Orion

Par Docteur Imane Kendili, psychiatre et écrivaine

«L’Afrique est en mouvement, à tous les niveaux, et dans tous les domaines. Elle regorge de richesses naturelles et de potentialités humaines. Nous avons pu l’observer à l’occasion des nombreuses visites effectuées dans les différentes régions de notre continent. Nous avons pu également constater la nécessité impérieuse d’une communauté africaine soudée et ambitieuse. A ce titre, le retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle traduit avec force cette détermination fédératrice, de même que notre attachement indéfectible à la cohérence, à l’unité, à l’intégrité territoriale et à la solidarité africaine».

Sa Majesté le Roi Mohammed VI

Extrait du discours royal au Sommet extraordinaire de l’UA sur la zone de libre-échange continentale (2018).

Les Éditions Orion en collaboration avec le Ministère de la Santé et de la Protection sociale publient un livre d’art en grand format, dédié à la politique humaniste de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Afrique. Un beau livre de 200 pages qui revient sur 23 ans de présence marocaine en Afrique à travers la vision clairvoyante du Souverain qui a fait du continent une priorité nationale et régionale, à tous les niveaux.

En effet, au cours des vingt dernières années, depuis son accession au trône, Sa Majesté le Roi du Mohammed VI a réussi à mettre sur pied un virage diplomatique en tournant le Maroc vers l’Afrique. Avec de nombreux déplacements sur le continent de l’Ouest à l’Est depuis 1999, le Roi a effectué plus de 50 voyages en Afrique. Avec un retour au sein de l’Union africaine après plus de trois décennies d’absence, le Royaume du Maroc s’affirme comme un grand leader africain prônant une vision géostratégique Sud-Sud, qui donne déjà des résultats considérables. Pour y arriver, le Maroc déploie des moyens et des instruments divers et variés. D’abord au plan économique, avec de grands projets structurants et des investissements impliquant les fleurons de l’économie marocaine. Ensuite au plan religieux en appelant à un islam modéré, moderne et parfaite opposition à toutes les formes de radicalisme. Enfin, au plan politique, avec son retour victorieux au sein de l’Union Africaine où il joue un rôle capital et incontournable.

Dans ce sens, Abdelhak Najib revient sur les conclusions du rapport «Policy Africa» de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), qui montre que les échanges commerciaux entre le Maroc et les pays africains ont progressé de 9,5% en moyenne annuelle de 2000 à 2019. Sur cette période, les échanges représentent environ 6,9% de la valeur totale des échanges extérieurs du Maroc, contre 4,3% en 2000. La valeur globale des échanges commerciaux du Maroc vers les pays d’Afrique a progressé durant la période 2000-2019 de 9,5% en moyenne pour s’établir à près de 39,6 MMDH en 2019. C’est ce qui ressort du «Policy Africa» publié par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration. Selon la même source, ces échanges représentent environ 6,9% de la valeur totale des échanges extérieurs du Maroc, contre 4,3% en 2000. Dans ce sens, les investissements directs en Afrique sont passés de 907 MDH en 2007 à 5,4 MMDH en 2019, représentant 47% du total des IDE marocains à l’étranger, avec une présence accrue dans plus de 14 pays africains dont la Côte d’Ivoire (13%), le Tchad (12%), le Sénégal (9%), Madagascar (7%), le Cameroun (4%) et l’Ile Maurice (3%)» pour ne citer que quelques exemples.  C’est dire tous les efforts consentis par le Maroc et ses partenaires pour faire de ces partenariats de véritables assises mobiles pour construire ensemble l’avenir du Continent. Comme le précise le Souverain : «l’Afrique est un choix de cœur et de raison. C’est un choix clair et volontariste, matérialisé par notre engagement à travers de nombreuses initiatives qui dynamisent et promeuvent la coopération et le développement économique interafricain (…) Un choix de faire aujourd’hui de l’investissement un moteur de développement économique et social et d’intégration régionale et continentale en Afrique». Ce que ce beau livre met en exergue à travers plusieurs analyses et surtout une belle iconographie qui se lit comme un roman sur plus de vingt ans de travail et d’implication du Souverain pour l’avenir de l’Afrique.

Grande visibilité internationale

Abdelhak Najib souligne dans son ouvrage que c’est dans ce contexte de liens consolidés avec les pays arabes les plus ancrés dans l’exercice de la politique de l’avancement, que le Maroc a décidé de normaliser ses relations avec l’État d’Israël. Il répond en cela à une logique simple : l’État hébreu est un partenaire économique crédible dont la croissance est constante offrant de grandes opportunités d’échanges et de collaboration avec Rabat et avec d’autres capitales africaines. A cela s’ajoutent les relations historiques entre les Marocains et les juifs dont une large partie à des origines marocaines. Le Maroc ayant toujours été une terre d’accueil et de tolérance pour ces millions de juifs qui considèrent le Maroc comme leur pays. Encore une fois, c’est la voix de la raison qui a poussé le Maroc à établir des relations politiques, économiques et culturels avec Tel-Aviv tout en donnant une leçon de géostratégie au monde, et surtout à certains dirigeants arabes ancrés dans leurs visions archaïques du bien et du mal, incarnant une dichotomie aberrante qui dessert le développement de toute le Moyen-Orient, dans lequel Israël reste l’unique pays politiquement stable et économiquement solide.

Au sein de cette valse des idéologies passéistes, où une certaine idée vieillotte de panarabisme de mauvais aloi dicte encore déraisonnablement ses lois, le Maroc réussit à garder la main dans la gestion des conflits sans fin du Moyen-Orient, avec un Liban menacé et fragile, une Syrie plongée dans le chaos, une Égypte frileuse et en parfait décalage avec les impératifs de l’Histoire et la Jordanie qui joue aux équilibristes avec des voisins instables. Rabat reste l’interlocuteur le plus crédible dans le conflit israélo-palestinien. Pour le Maroc, c’est la voix de la raison qui est de mise, loin des slogans passéistes tirés de la littérature politiques du temps de Gamal Abdel Nasser et des partis panarabes en perte de vitesse, faisant le vieux jeu d’une guerre froide qui a changé de dogmes et de visions. Il est tout à fait légitime et politiquement très intelligent de la part de Rabat de solidifier ses relations avec Israël tout en gardant une position ferme pour la libération du peuple palestinien, dans le respect de la souveraineté des deux pays en travaillent à une solution pacifiste d’un conflit qui a assez duré. Cela passe aussi par des accords commerciaux, par une stratégie économique commune et par une concertation effective et rationnelle entre les deux nations en vue de la mise sur pied d’un Moyen-Orient nettoyé des scories faussement religieuses et de ses guerres au nom d’une arabité révolue et sans teneur.

C’est partant de cette configuration que le Maroc se présente devant la communauté internationale comme un interlocuteur de choix qui met toujours en avant la voix de la raison pour avancer ensemble en permettant l’instauration de la paix et la construction d’assises mobiles pour le progrès commun et le développement régional bénéfique à tous les partenaires.  C’est dans ce sens qu’il faut prendre la pleine mesure de la place qu’occupe le Maroc aujourd’hui sur l’échiquier mondial comme pays stable, comme puissance régionale effective, comme partenaire économique fiable et comme leader incontesté dont les visées politiques et stratégiques sont résolument inscrites dans le futur, comme le conclut l’écrivain et journaliste,

Abdelhak Najib

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