Des acteurs associatifs et civils amazighs ont lancé dernièrement l’initiative civile pour la mise en œuvre du statut officiel de la langue amazighe. L’appel, sous forme d’une vidéo de 3 minutes en trois langues (amazigh, arabe et français), aborde la nécessité de la mise en œuvre du statut officiel de l’amazigh.

Cela fait 5 ans déjà que la langue amazighe est une langue officielle à côté de l’arabe. Qu’en est-il des avancées en matière de mise en œuvre?  Dans la vidéo, les acteurs appellent à l’égalité entre les deux langues pour que la langue amazighe ait la place qu’elle mérite dans les institutions et domaines de la vie publique.

«Avant cette initiative, nous avons mis sur pied d’autres actions auparavant, notamment des conférences de presse, des communiqués dont ceux de l’initiative civile et du mouvement amazigh, puis des plaidoyers auprès des chefs de groupes parlementaires et des chefs de partis politiques auxquels nous avons rendu visite tout au long de leur mandat. Cette vidéo est la continuité de nos actions en commun avec les autres composantes de la société civile», indique à Al Bayane Meryam Demnati, membre du bureau exécutif à l’Observatoire amazigh des droits et libertés.

De son côté, Ahmed Arehmouch de la fédération nationale des associations amazighes (FNAA), a rappelé  dans la  vidéo  les attentes  des Amazighs dans ce cadre à  savoir : «l’élaboration d’une loi organique effective et globale ; c’est-à-dire la prise en compte de toutes les composantes de l’identité amazighe, ainsi que la révision de toutes les lois organiques élaborées depuis 2011 jusqu’aujourd’hui, en accord avec le texte constitutionnel, notamment la loi relative à l’officialisation de l’amazigh».

Or, pour que la loi organique de l’amazigh soit élaborée, explique Amina Zioual de l’association voix de la femme amazighe dans vidéo, il faut une commission où seront représentés la société civile amazighe et les réseaux des droits humains.

Mohamed Nait Youssef