Le triomphe de l’Histoire et de la justice

39e anniversaire du retour de Oued Eddahab dans le giron de la mère-Patrie

Le Maroc commémore,ce mardi 14 août 2018, le 39e anniversaire de la récupération de la province d’Oued Eddahab et son intégration à la patrie marocaine. Cette date avait constitué, en 1979, c’est-à-dire quatre années après la Marche Verte, un tournant historique pour la Nation marocaine.

Pour comprendre l’ampleur de cet acquis, il va falloir rappeler l’accord tripartite signé, le 6 novembre 1976 à Madrid, entre l’Espagne, pays colonisateur, le Maroc et la Mauritanie. Cette dernière avait été impliquée par l’Assemblée générale de l’ONU auprès de la Cour Internationale de Justice de La Haye (CIJ).

Puisque l’instance onusienne avait posé deux questions à cette Cour, dont une se rapportant au Maroc et à la Mauritanie.

Cet accord, venu sanctionner l’avis de la CIJ, partageait nos provinces du sud, libérées grâce à la Marche Verte et à l’avis favorable de cette Cour, entre le Maroc et la Mauritanie, malgré la puissance des arguments historiques de notre pays, qui ne pouvait pas avoir plusieurs adversaires à la fois.

La capitulation de la Mauritanie

Feu SM Hassan II, pleinement conscient de la conjoncture internationale et régionale, avait accepté ce deal surtout que la Mauritanie était dirigée par Mokhtar Ouled Daddah, totalement acquis à la cause marocaine.

Rappelons que l’Algérie n’avait pas, en 1975, de prétentions territoriales sur le Sahara marocain. Mais déjà, avec l’aide de la Libye de Kaddhafi, Boumediene avait commencé à comploter contre le Maroc…

Sachant pertinemment que la Mauritanie est le maillon faible dans cette équation régionale, le pouvoir algérien a tout misé pour mettre à genoux la Mauritanie, en envoyant des milices commettre des actes guerriers contre Nouakchott.

El Ouali Sayed, fondateur et homme fort du Polisario, y laissera sa vie, le 6 juin 1976 à Nouakchott, envoyé par Alger pour faire un coup d’Etat en Mauritanie, une fois qu’il a compris le jeu d’Alger et de la Libye…

Mais les militaires mauritaniens, lassés par les harcèlements d’Alger, par Polisario interposé, ont flanché et ont fini par capituler face aux attaques armées et aux appétits hégémoniques algériens.

Un putsch sera organisé, le 10 juillet 1975, pour chasser Mokhtar Ouled Daddah, jugé très fidèle au Maroc, par des militaires mauritaniens menés par un certain Khouna Ould Haidallah.

Ce dernier, avec la junte arrivée au pouvoir, estimaient qu’ils allaient avoir la paix en reniant l’accord tripartite de Madrid, qui, depuis 1976, était dans le collimateur des stratèges politiques et militaires algériens.

La capitulation mauritanienne était totale face à l’Algérie, qui avait, récompensé les putschistes par une trêve unilatérale de ses mercenaires du «polisario».

Plus encore, Alger parrainera, début août 1979, des négociations entre les putschistes mauritaniens et les éléments du mouvement séparatiste pour signer un accord de paix qui fera renoncer la Mauritanie à toute revendication territoriale sur le Sahara et mettra fin à l’accord de Madrid puisqu’elle se désengagera totalement des territoires de Oued Eddahab, que les nouveaux maîtres de Nouakchott voulaient offrir sur un plateau d’or aux mercenaires d’Alger.

La réaction de feu SM Hassan II ne s’est pas faite attendre. Les valeureuses FAR ont mis en échec le plan machiavélique algérien qui voulait que les milices du Polisario mais aussi l’armée algérienne  prennent possession de cette région marocaine.

L’Histoire va de l’avant…

C’est dans cette logique historique que la récupération de ces territoires sahariens marocains s’inscrit. Une logique qui tient compte des rapports de forces en présence.

Comme cela fut pour les territoires marocains de Sidi Ifni et de Tantan, libérés du joug colonial trois années après la proclamation de l’indépendance du Maroc.

Une fois la situation militaire stabilisée sur place, le Maroc a organisé une cérémonie d’allégeance à SM le Roi Hassan II, le 14 août 1979 au palais royal de Rabat, au cours de laquelle les représentants plusieurs tribus sahraouis avaient été reçus par le Souverain défunt. Il s’agit notamment des notables sahraouis de la région de Oued Eddahab qui représentaient les tribus suivantes : OuledDlim, Reguibat, Aït Lahcen, Lâaroussiyine, Izarguiyine, Oulad Cheikh Maa-alaïnine, Ouled Tidrarine, Aït Bâamrane, Mohamed Salem, Bark Allah, Assikab, Tindagha, Fikart et Amghrane.

La Fête du Trône de l’année suivante, (03 mars 1980) sera symboliquement célébrée à Dakhla et sera marquée par l’allégeance des tribus marocaines venues de toutes les régions du Maroc.

Depuis la date de la récupération définitive de cette région du Maroc est hautement célébrée, chaque année, en souvenir de la lutte patriotique des tribus sahraouies pour parachever l’intégrité territoriale de leur pays.

Depuis, les manœuvres contre la souveraineté marocaine sur ses provinces sahariennes, toujours objet de convoitises, n’ont pas cessé…

Mais Dakhla, en tant que capitale de cette région marocaine, jouit d’une renommée internationale incontestable et d’un développement économique et social impressionnant.

Grâce à la volonté unanime de toute une nation.

Mohamed Khalil

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